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Israël admet le recours au phosphore blanc à Gaza

L'offensive à Gaza avait duré près d'un mois.
L'offensive à Gaza avait duré près d'un mois.
Les autorités israéliennes ont reconnu vendredi pour la première fois que l'armée avait eu recours à des munitions contenant du phosphore blanc lors de son offensive contre le Hamas en début d'année. Des enquêtes sont en cours.

En annonçant qu'une centaine de plaintes concernant des abus de
son armée étaient actuellement examinées, Israël admet ainsi
directement et pour la première fois dans un rapport que son armée
a utilisé du phosphore blanc.



L'Etat hébreu dément toutefois avoir violé le droit international,
assurant ne pas avoir usé de telles armes à l'intérieur de zones
d'habitation. Jusque-là, Israël avait déclaré enquêter sur les
accusations de tirs d'obus au phosphore, qui provoquent de graves
brûlures. L'Etat hébreu n'avait ni directement démenti ni confirmé
que son armée l'ait fait.

Offensive "nécessaire et proportionnée"

Dans le rapport, rendu public avant l'achèvement en août d'une
enquête des Nations unies pour crimes de guerre sur la guerre de
Gaza, le gouvernement israélien défend à nouveau le bien-fondé de
cette offensive.



L'Etat hébreu estime qu'elle fut une riposte "nécessaire et
proportionnée" aux tirs de roquettes du Hamas contre Israël.
Quelque 1400 Palestiniens, dont de nombreux civils, et 13
Israéliens ont péri durant cette guerre. Elle avait commencé le 27
décembre 2008 et s'était achevée le 18 janvier dernier.



ats/boi

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Soldats soupçonnés

L'armée israélienne a également ouvert 14 enquêtes contre des soldats soupçonnés de conduite criminelle lors de l'offensive dans la bande de Gaza, selon le quotidien "Jerusalem Post" de jeudi.

L'armée enquête notamment sur des soupçons de pillages dans des maisons palestiniennes, de mauvais traitements contre des prisonniers et le recours à des civils palestiniens comme "boucliers humains".

Pour un responsable militaire cité par le journal, ces enquêtes démontrent que l'armée israélienne n'a pas besoin, pour diligenter des enquêtes, des pressions d'organisations non-gouvernementales ou de groupes de défense des droits de l'Homme.

"Nous savons enquêter sur nous-mêmes et nous sommes prêts à recevoir des informations supplémentaires de la part de ces groupes", indique le responsable.