"Je veux transmettre un message (au Premier ministre indien Narendra) Modi: qu'il n'aggrave pas la situation. Notre désir de désescalade ne devrait pas être interprété comme une faiblesse", a souligné jeudi le Premier ministre pakistanais devant le Parlement. Imran Khan a précisé avoir "essayé de parler" à son homologue indien mercredi.
"Nous ne devrions même pas penser à la guerre"
"L'Inde doit savoir que nous serons forcés de riposter fortement à toute action indienne à l'avenir", a poursuivi le chef du gouvernement, tout en répétant que son pays "veut la paix" et la prospérité dans la région. "Nous ne devrions même pas penser à la guerre, particulièrement vu la létalité des armes que (...) les deux pays détiennent", a-t-il observé en référence à leur arsenal nucléaire. "J'ai peur des mauvais calculs", a-t-il insisté..
Vacanciers bloqués en Thaïlande
L'espace aérien pakistanais, fermé mercredi "jusqu'à nouvel ordre" en raison des tensions géopolitiques, n'avait toujours pas rouvert jeudi, provoquant l'annulation de dizaines de vols dans le pays. Des milliers de vacanciers se sont également retrouvés bloqués à l'aéroport de Bangkok pour les mêmes raisons.
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L'Inde et le Pakistan se sont livrés trois guerres par le passé, dont deux au sujet du Cachemire, région himalayenne en majorité peuplée de musulmans, partagée entre les deux pays qui la revendiquent chacun depuis leur indépendance en 1947.
agences/oang
Le Premier ministre indien moins conciliant
L'armée pakistanaise avait affirmé mercredi avoir capturé le pilote après avoir abattu deux avions indiens dans son espace aérien, dont l'un serait tombé au Cachemire indien et l'autre au Cachemire pakistanais. Elle avait publié des images du pilote et assuré l'avoir bien traité.
New Delhi avait de son côté reconnu avoir perdu un Mig-21 dans les affrontements et exigé le "retour immédiat et en toute sécurité" de son pilote, devenu entre-temps un héros dans son pays.
Le Premier ministre Narenda Modi a usé jeudi matin d'un ton nettement moins conciliant que son homologue pakistanais lors d'une vidéo-conférence, dénonçant sans le nommer un "ennemi (qui) essaye de déstabiliser l'Inde".
Crise née de l'attentat du 14 février au Cachemire indien
Les appels à la vengeance et aux représailles se sont multipliés en Inde depuis l'attentat suicide qui a coûté la vie à plus de 40 paramilitaires au Cachemire indien le 14 février.
L'attaque avait été revendiquée par un groupe islamiste basé au Pakistan, le Jaish-e-Mohammed (JeM).
La crise a débuté mardi lorsque des avions de l'armée de l'air indienne ont pénétré dans l'espace aérien pakistanais et mené une "frappe préventive" contre ce que New Delhi a décrit comme un vaste camp d'entraînement du JeM.
Elle s'est poursuivie mercredi avec des incursions aériennes de part et d'autre et l'annonce de la perte des avions et de la capture du pilote.