Entre 7000 et 8000 personnes, selon la police, ont participé à
une marche silencieuse pour rendre hommage aux trois victimes du
carnage qui a révulsé le pays.
Très vive émotion
Le cortège, conduit par une petite fille d'une dizaine d'années
portant une couronne de branches mortes et de fleurs blanches,
suivie d'un groupe de 150 jeunes scouts de la région en uniformes,
s'est ébranlé près de l'église de la ville, pour passer ensuite
devant la crèche où s'est déroulé le drame vendredi.
Le nombre de participants, entre 1000 et 2000 personnes au départ,
a progressivement gonflé, selon des responsables de la police. La
marche, qui serpente une partie du quartier de Saint-Gillis, est
restée silencieuse, sans banderoles, pancartes ou slogans.
Rubans blancs
Elle s'est poursuivie jusqu'en début de
soirée. Sur les quelques centaines de mètres qui séparent l'église
de la crèche, les commerçants ont accroché des rubans blancs à leur
porte.
"Nous sommes ici car nous ne comprenons pas ce qui s'est passé
dans notre ville, parce que nous avons de la tristesse et surtout
parce qu'il y a des gens autour de nous qui ont encore beaucoup
plus de peine. Nous voulons être à leurs côtés", a dit le maire,
Piet Buyse dans une brève allocution.
"On ne comprend pas comment on a pu s'attaquer aux êtres les plus
vulnérables, les bébés", a ajouté le bourgmestre de cette ville de
40'000 habitants située à une trentaine de kilomètres au nord-ouest
de Bruxelles.
Cérémonie à l'église
Les fidèles étaient déjà nombreux à témoigner de leur émotion
lors d'un l'office qui s'est tenu en début de matinée. Devant
l'autel, trois cierges et des arums blancs ont été déposés à la
mémoire des petits Korneel et Leon, les deux bébés de 6 et 9 mois
victimes du tueur, et de Marita Blindeman, la puéricultrice de 55
ans tuée en tentant de protéger les enfants.
"Il faut que les larmes puissent sortir, que les gens aient un
endroit où partager leurs émotions", a expliqué après l'office le
curé de Saint-Gillis, Paul De Craine. Sur les quelques centaines de
mètres qui séparent l'église de la crèche, les commerçants ont
accroché des rubans blancs à leur porte.
Devant la crèche, les familles continuaient à apporter fleurs,
bougies, dessins et poèmes. Des centaines de peluches ont été
déposées le long du bâtiment, souvent par des enfants.
afp/mej
Le tueur présumé refuse de s'alimenter
L'auteur présumé de la tuerie de la crèche de Termonde en Belgique refuse de s'alimenter, ont indiqué dimanche soir des sources proches de l'enquête à l'agence de presse Belga.
Le jeune homme de 20 ans a été placé sous perfusion en prison. Il a été sorti de cellule et acheminé dans les locaux médicaux de la prison de Bruges (nord-ouest).
Depuis son arrestation vendredi, le suspect refuse de parler aux enquêteurs et n'a donné aucune explication à son geste. Il est tombé dans un état "léthargique", selon plusieurs médias belges.
Le jeune homme a tué vendredi sans raison apparente deux bébés de 6 et neuf mois, ainsi qu'une puéricultrice qui tentait de s'interposer.
Il a été inculpé pour un triple assassinat et pour tentatives d'assassinat. Des experts psychiatres doivent l'examiner lundi.