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Moscou gèle ses déploiements de missiles

Le projet russe visait à "neutraliser" le bouclier antimissile américain.
Le projet russe visait à "neutraliser" le bouclier antimissile américain.
La Russie a suspendu le projet de déploiement de missiles Iskander dans la région de Kaliningrad. Elle explique cette décision par un changement dans l'attitude de la nouvelle administration américaine concernant le bouclier antimissile.

«La réalisation de ce projet est suspendue en raison du fait que
la nouvelle administration américaine n'accélère pas le programme
de déploiement» de son bouclier antimissile en Pologne et en
République tchèque, a annoncé un responsable des forces armées,
cité par l'agence de presse russe Interfax.

Neutraliser le bouclier américain

Le président russe, Dmitri Medvedev, avait déclaré dans son
premier discours à la Nation, le 5 novembre, que la Russie allait
déployer des missiles dans la région de Kaliningrad, enclave russe
entourée de pays de l'UE, afin de «neutraliser» les éléments du
bouclier antimissile américain devant être installés en
Europe.



Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, avait ajouté,
quelques jours plus tard, que son pays ne déploierait des missiles
Iskander dans cette région, que si Washington mettait en place son
bouclier antimissile sur le Vieux continent.



ats/cht

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Projet américain réexaminé

Un haut responsable américain avait, de son côté, dit le 19 janvier à Bruxelles que le nouveau président des Etats-Unis, Barack Obama, pourrait demander un réexamen du coût et de l'efficacité du projet visant à déployer en Europe ces systèmes antimissile.

Pendant la campagne électorale en vue de la présidentielle américaine, Barack Obama avait indiqué qu'il soutiendrait le bouclier promu par le président sortant George W. Bush, s'il s'avérait "technologiquement adapté" et "financièrement supportable", avait rappelé le responsable.

Prague et Washington avaient signé l'an passé deux accords en vue du déploiement, prévu à l'horizon 2012, d'un puissant radar au sud-ouest de Prague, devant être couplé à dix intercepteurs en Pologne, pour contrer de possibles tirs de missiles de longue portée.

Le dispositif en Europe centrale formerait le troisième pilier du bouclier antimissile, dont des éléments existent déjà aux Etats-Unis, avec des systèmes d'alerte au Groenland et en Grande-Bretagne.