Ecône: le Vatican déclare illégitimes les ordinations

La salle de presse du Vatican rappelle la lettre du pape Benoît
XVI à l'ensemble des évêques publiée le 10 mars après la polémique
soulevée par la levée, fin janvier, de l'excommunication des quatre
évêques intégristes ordonnés par Mgr Lefebvre, dont le
négationniste britannique Richard Williamson.



"Tant que la Fraternité n'a pas une position canonique dans
l'Eglise, ses ministres non plus n'exercent pas de ministères
légitimes dans l'Eglise", avait déclaré alors Benoît XVI. "Les
ordinations doivent donc être encore considérées comme
illégitimes", affirme la salle de presse.

Prémisses de dialogue

Le Vatican rappelle aussi que, dans ce même courrier, le pape
avait annoncé son intention de rattacher à la Congrégation pour la
doctrine de la foi la Commission Ecclesia Dei, instituée par Jean
Paul II en juillet 1988, au lendemain du schisme intégriste, pour
résorber cette fracture.



C'est le responsable de cette Commission, le cardinal colombien
Dario Castrillon Hoyos, qui aura 80 ans le 4 juillet, qui avait
recommandé la levée des excommunications. "Il y a des raisons de
penser que la définition de ce nouveau statut est proche", dit le
Vatican, soulignant que "cela constitue les prémisses de
l'ouverture du dialogue avec les responsables de la Fraternité
Saint-Pie X en vue de la clarification souhaitée sur les questions
doctrinales, et par conséquent, disciplinaires, qui restent encore
ouvertes".



Il y a une semaine, les quelque 15 cardinaux de la Congrégation
pour la doctrine de la foi ont travaillé sur un texte visant à
préciser le cadre du dialogue à venir avec les lefebvristes, avait
indiqué l'agence d'informations religieuses i.média.



Il s'agit, comme l'a souhaité le pape lui-même, de traiter
désormais des problèmes doctrinaux et théologiques, à commencer par
"l'acceptation du Concile Vatican II et du magistère
postconciliaire des papes", avait-elle précisé. Des sources avaient
également indiqué que le supérieur de la Fraternité Saint-Pie X, le
Suisse Mgr Bernard Fellay, avait été reçu le 5 juin à cette
Congrégation.



afp/ats/mej