Emmanuel Macron a tenu à apaiser les tensions qui avaient notamment été provoquées par les déclarations du leader de la Ligue du Nord et vice-Premier ministre Matteo Salvini ainsi que de son homologue du Mouvement 5 étoiles Luigi Di Maio, lesquels avaient apporté leur soutien aux "gilets jaunes".
"Il y a eu des propos excessifs. Il y a des péripéties aujourd'hui. Moi, je pense que ce que nous devons à nos peuples, à notre histoire et à l'Europe, c'est d'aller au-delà", a plaidé le chef d'Etat français à propos des tensions entre Rome et Paris qui ont culminé le mois dernier avec le rappel provisoire de l'ambassadeur de France en Italie.
Les présidents réunis
Pour illustrer ces retrouvailles, Emmanuel Macron a annoncé qu'il recevrait le président de la République italienne, Sergio Mattarella, le 2 mai prochain à Amboise pour commémorer les 500 ans de la mort de Léonard de Vinci.
Il a par ailleurs longuement parlé de son amour pour l'Italie, de ses voyages, de ses lectures et de Naples. "Il y a tant et tant de Français qui aiment l'Italie et d'Italiens qui aiment la France et les Français. Mais du coup, on a presque oublié qu'il fallait continuer à apprendre à se comprendre", a-t-il expliqué.
Eric Jozsef/gma avec afp
Pas de réaction officielle
Du côté de la Ligue du Nord et du Mouvement 5 étoiles, il n'y a pas eu de réaction officielle aux propos d'Emmanuel Macron. Matteo Salvini a fait savoir qu'il préférait voir un match de football plutôt que de regarder l'entretien. Quant à Luigi Di Maio, il avait déjà cherché à calmer les choses en rencontrant l'ambassadeur de France à Rome, à son retour en Italie.
Plus qu'une véritable réconciliation sans doute faut-il parler de trêve. S'il n'a pas cité directement les deux dirigeants italiens, Emmanuel Macron n’a tout de même pas manqué de fustiger "la simplification du message de certains nationalistes".