"Samedi on continue! Tout le Venezuela se retrouvera dans la rue. Nous ne resterons pas une minute ni même une seconde tranquilles tant que nous n'aurons pas retrouvé la liberté", a lancé Juan Guaido devant des milliers de personnes massées sur une place de Caracas, moins d'une heure après son arrivée.
Un comité d'ambassadeurs présent
Juan Guaido, président autoproclamé reconnu par une cinquantaine de pays, avait quitté clandestinement le pays il y a une dizaine de jours pour se rendre en Colombie.
Arrivé à la mi-journée à Caracas, il a été accueilli par ses partisans et par un comité d'ambassadeurs européens et latino-américains venus garantir sa sécurité, a expliqué le représentant de la France Romain Nadal.
Avertissement de Washington
Au même moment, le vice-président américain Mike Pence promettait depuis Washington une "réaction rapide" en cas de "menaces, violences ou intimidations" contre le jeune opposant de 35 ans.
"Les Etats-Unis attachent la plus grande importance au retour au Venezuela de Juan Guaido en toute sécurité", a averti Mike Pence sur Twitter.
Enquête pour "usurpation"
Théoriquement, Juan Guaido, en tant que président de l'Assemblée nationale, dispose de l'immunité parlementaire, mais il fait l'objet d'une enquête pour "usurpation", même s'il n'a pas été formellement accusé.
De Colombie, il a par la suite entamé une tournée dans quatre autres pays du continent, accueilli partout en chef d'Etat.
Il avait annoncé la semaine dernière son intention de rentrer au pays "malgré les menaces". Dimanche soir, via les réseaux sociaux, il a mis en garde le régime de Nicolas Maduro contre toute "tentative de l'enlever", qui constituerait selon lui "son ultime erreur". "Demain nous retrouvons notre pays, nos fonctions. Bien sûr il y a un risque, mais ce n'est pas nouveau".
afp/ther