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Gaza: le Hamas veut une trêve d'un an

Le no2 du Hamas avait déjà parlé d'une trêve d'un an il y a deux semaines.
Le no2 du Hamas avait déjà parlé d'une trêve d'un an il y a deux semaines.
Le Hamas est favorable à une trêve "d'un an" avec Israël dans la bande de Gaza à condition que soient rouverts les points de passages avec ce territoire, a indiqué lundi le porte-parole du mouvement islamiste palestinien.

"Nous sommes d'accord dans le principe pour une trêve d'un an.
Les (médiateurs) égyptiens proposent un an et demi et nous n'avons
pas totalement fermé la porte à cette idée. Qu'il s'agisse d'un an
ou d'un an et demi, cela doit être conditionné à l'ouverture de
tous les points de passage, y compris Rafah, et la levée du
blocus", a déclaré le porte-parole Fawzi Barhoum à l'AFP.



Israël et le Hamas négocient par l'intermédiaire de l'Egypte une
trêve de longue durée consolidant le cessez-le-feu ayant mis fin le
18 janvier à l'offensive israélienne de 22 jours dans la bande de
Gaza.



Côté israélien, une nouvelle opération à la mesure de "Plomb
durci" n'est pas à l'ordre du jour, a indiqué lundi le ministre de
la Défense Ehud Barak. La veille, la ministre des Affaires
étrangères, Tzipi Livni, avait pourtant affirmé qu'Israël mènerait
si nécessaire une nouvelle offensive pour faire taire les tirs de roquettes
palestiniens.

Délégation au Caire

Une délégation du Hamas doit se
rendre au Caire lundi pour faire connaître la réponse du mouvement
aux propositions égyptiennes, selon le porte-parole. La délégation
est composée de responsables du Hamas à Gaza et d'autres de son
bureau politique à Damas. Les trois responsables qui doivent
quitter Gaza dans la matinée à destination du Caire sont Salah
Al-Bardawil, Ayman Taha et Jamal Abou Hachem, a précisé le
porte-parole.



Le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheit, avait
estimé mardi qu'un accord sur une trêve "permanente" dans la bande
de Gaza pourrait intervenir dans la première semaine de
février.

Le CICR appelle à une paix honnête

Le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR),
Jakob Kellenberger, a plaidé lundi dans un entretien lundi à la
Tribune de Genève en faveur d'une issue politique reposant sur un
"processus de paix honnête et sincère" incluant tous les Etats
(lire ci-contre) et groupes armés qui ont une
influence dans cette région, "y compris le Hamas".



"Avec tout ce que j'ai vu, je me demande combien de morts, de
mutilés et d'invalides, dont tant de civils, il faudra encore avant
qu'on ait compris qu'il n'y a pas d'alternative à un processus de
paix honnête et sincère", s'est interrogé le président du CICR. Il
appelle à commencer par lever l'embargo et à cesser d'isoler Gaza
du monde.



L'offensive israélienne dans la bande de Gaza (27 décembre-18
janvier) a fait plus 1330 morts palestiniens et causé d'énormes
destructions dans ce territoire pauvre et surpeuplé. Ce bilan a été
montré par les opposants à Israël comme la preuve d'une réponse
disproportionnée face aux attaques de roquettes qui ont fait 18
morts au cours des huit dernières années.



afp/bri

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Le Hamas et le Fatah: rivalité outre-frontières

Une réconciliation entre le président palestinien Mahmoud Abbas et le Hamas se heurte à la rivalité, attisée par la récente guerre à Gaza, entre deux axes régionaux: Iran-Syrie d'un côté, Arabie saoudite et Egypte de l'autre, selon des experts.

Après l'offensive israélienne, le Hamas a proclamé une "victoire" qu'il entend mettre à profit pour obtenir une légitimité de son pouvoir dans le territoire, acquis lors d'un coup de force en 2007.

Le Hamas est soutenu par la Syrie, où siège le bureau politique du mouvement, et l'Iran.

Mahmoud Abbas bénéficie, lui, de l'appui de l'Egypte et de l'Arabie saoudite, les puissances régionales alliées des Etats-Unis.

Le Qatar, richissime émirat du Golfe abritant une base militaire américaine et un bureau d'intérêt israélien, s'est paradoxalement rangé du côté de l'axe Téhéran-Damas.

L'influence de ce petit pays dépasse largement sa taille grâce à sa très puissante télévision panarabe, Al-Jazira, accusée par des responsables du Fatah de servir d'organe du Hamas.

Raid israélien

Un Palestinien a été tué et quatre autres blessés lundi dans un raid aérien israélien visant un voiture transportant des activistes dans la ville de Rafah (sud de la bande de Gaza).

L'armée israélienne a expliqué avoir pris pour cible un groupe de militants qui avaient tiré des obus de mortier en direction d'Israël.

Des responsables médicaux palestiniens ont précisé qu'un des militants à bord de la voiture avait été tué, et un autre blessé, ainsi que deux passants.