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L'ONU suspend son aide dans la bande de Gaza

Le Hamas devra donner des assurances à l'agence de l'ONU.
Le Hamas devra donner des assurances à l'agence de l'ONU.
La principale agence humanitaire de l'ONU à Gaza a décidé vendredi de suspendre ses importations d'aides dans le territoire palestinien après la confiscation de 200 tonnes de farine et de riz par le Hamas. Le mouvement islamiste radical a toutefois parlé d'une «erreur».

Selon l'Agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés (UNRWA), le
ministère des Affaires sociales du Hamas a confisqué dans la nuit
de jeudi à vendredi les chargements de dix camions de riz et de
farine qui avaient pénétré par le terminal de Kerem Shalom, entre
Israël et la bande de Gaza, sous contrôle du mouvement islamiste
Hamas.

Assurances à donner

L'UNRWA a précisé que la suspension des importations serait
maintenue tant que ses aides ne «seront pas rendues et que des
assurances crédibles ne seront pas données par le gouvernement du
Hamas que ces vols ne se répéteront pas».



Le Hamas a de son côté affirmé qu'il s'agissait d'une erreur. «Le
ministre des Affaires sociales a donné l'ordre de régler le
problème. S'il s'avère que les aides appartiennent bien à l'agence,
elles seront restituées», a affirmé un porte-parole du mouvement,
Fawzi Barhoum.

Erreur?

«Les aides ont été chargées par erreur au point de passage car
il n'y avait aucun représentant du gouvernement. Les chauffeurs ne
savaient pas quelles étaient les aides de l'UNRWA et quelles
étaient celles du gouvernement» du Hamas, a-t-il encore
expliqué.



Selon l'UNRWA, il s'agit du second incident en trois jours. «Le 3
février, 3500 couvertures et plus de 400 colis de nourriture ont
été pris par des hommes en armes d'un centre de distribution dans
le camp de Chati» à Gaza, a-t-elle précisé.



ats/cab

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Aide compromise

Mercredi, le responsable des affaires humanitaires à l'ONU, John Holmes, avait déjà condamné des saisies de colis.

Il avait averti qu'un tel acte risquait de compromettre la fourniture d'assistance, à un moment où l'ONU et ses partenaires mettent tous les moyens en oeuvre pour subvenir aux besoins élémentaires du million et demi d'habitants de Gaza, après l'offensive israélienne contre le Hamas.

Le ministre des Affaires sociales au gouvernement du Hamas, Ahmed al-Kurd, avait implicitement confirmé la première confiscation d'aide, arguant qu'elle devrait être distribuée à une tranche plus large de la population de Gaza et pas seulement à ceux ayant le statut de réfugiés et bénéficiant de l'assistance de l'UNRWA.

Le Hamas "joue avec le feu"

Nouveaux tirs de roquettes Israël a de son côté estimé vendredi que le Hamas «joue avec le feu» après deux tirs de roquettes en territoire israélien. Ces tirs n'ont fait ni victimes ni dégâts.

Une trêve fragile est en place depuis le 18 janvier, date à laquelle Israël a mis fin à trois semaines d'offensive dans la bande de Gaza d'où partent les roquettes tirées sur Israël.

L'Egypte s'efforce d'obtenir un cessez-le-feu durable d'Israël et du Hamas, qui refusent tout dialogue direct.

Les désaccords persistent Les diplomates soulignent que les efforts du Caire sont compliqués par les désaccords entre les deux parties sur la nature même et l'étendue d'un accord de trêve.

Le mouvement islamiste palestinien réclame notamment l'ouverture totale des points de passage qui permettent d'accéder au territoire.