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USA: accord de principe sur un plan de relance

Obama se démène depuis son entrée en fonction pour son plan à 780 milliards.
Obama se démène depuis son entrée en fonction pour son plan à 780 milliards.
Barack Obama a prédit lundi une "catastrophe" si le Congrès ne votait pas un plan de relance de l'économie. Le président américain veut le texte "dès cette semaine" sur son bureau. Il a également souhaité à nouveau des ouvertures avec l'Iran et a évoqué l'Afghanistan.

Pour emporter l'adhésion d'un nombre suffisant d'élus
républicains et éviter que le débat ne s'éternise, le groupe
démocrate a accepté d'amputer de plus de 150 milliards de dollars
un projet dont le coût n'a cessé d'augmenter au fil des
négociations, entamées il y a cinq jours.

Vote la semaine prochaine

Les élus démocrates ont annoncé que le vote, très attendu tant
par la Maison Blanche que par les partenaires commerciaux de
Washington, aurait lieu en début de semaine prochaine. La majorité
démocrate compte sur trois ou quatre sénateurs républicains pour
faire adopter le plan. Les démocrates, qui contrôlent 59 des cent
sièges du Sénat, ont en effet besoin de 60 voix pour faire barrage
à toute volonté de blocage républicaine.



La sénatrice républicaine Susan Collins, qui a conduit les
discussions des "modérés" des deux camps aux côtés de Ben Nelson, a
estimé que le plan aiderait l'économie américaine "à se remettre
d'une dangereuse récession" et aiderait "les Américains, qui
partout dans le pays sont dans une passe difficile parce qu'ils ont
perdu leur emploi".

McCain se montre inquiet

De son côté, l'ancien candidat républicain à la présidentielle,
John McCain, a jugé que "si cette loi est adoptée, ce sera une bien
mauvaise journée pour l'Amérique", car "il n'y a aucune provision
d'aucune sorte pour réduire, lorsque notre économie commencera à se
redresser, cette dette de plusieurs milliards de dollars que nous
laissons aux générations futures d'Américains".



Sur le front financier de la crise, le secrétaire au Trésor
Timothy Geithner doit détailler lundi la manière dont le nouveau
gouvernement entend affecter la deuxième moitié des 700 milliards
de dollars du plan de sauvetage des banques élaboré par son
prédécesseur républicain Henry Paulson. Selon une source proche du
dossier, une centaine de milliards ira au rachat ou au
réaménagement des crédits immobiliers de ménages en difficulté et
le reste permettra de racheter ou de garantir certains actifs
bancaires.



agences/mej

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Barack Obama salue le compromis

Le président américain Barack Obama a salué samedi le compromis négocié la veille au Sénat par les démocrates pour faire adopter un plan de relance économique d'au moins 780 milliards de dollars.

"Au coeur de notre plus grande crise économique depuis la Grande dépression, le peuple américain espérait que le Congrès commencerait à affronter les immenses défis auxquels nous faisons face", a déclaré Obama dans son allocution radio-diffusée hebdomadaire.

"L'échelle, comme l'envergure de ce plan, est juste. Et il est temps d'agir maintenant", a-t-il souligné, estimant "positive" l'avancée des négociations en cours au Sénat.

Une grande partie des sénateurs de l'opposition républicaine reste cependant hostile à ce plan de relance, en discussion au Sénat depuis une semaine et qui pourrait être approuvé lundi par les sénateurs.

"Si nous n'avançons pas promptement pour mettre ce plan en route, notre crise économique pourrait devenir une catastrophe nationale", a mis en garde Barack Obama. "Des millions d'Américains vont perdre leur travail, leur maison et leurs soins de santé. Des millions d'autres devront mettre leurs rêves entre parenthèses", a-t-il souligné.

Face à la lenteur des tractations, le président Obama avait tapé du poing sur la table.

Vendredi après l'annonce d'un bond du taux de chômage, qui a atteint 7,6%, son plus haut niveau depuis septembre 1992, le président américain avait estimé "inexcusable et irresponsable d'être ainsi bloqué et retardé pendant que des millions d'Américains sont licenciés".

Une première version du plan, d'un montant total de 819 milliards, a été adoptée par la Chambre des représentants à majorité démocrate, sans aucune voix républicaine.

Si le texte est finalement adopté par le Sénat, il devra être réconcilié avec celui déjà adopté par la Chambre des représentants.

Le texte de compromis sera alors remis au vote dans les deux chambres.

Le président Obama a souhaité qu'il soit définitivement adopté d'ici le 16 février.