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Obama prédit une catastrophe en cas d'inaction

La 1ère conférence de presse d'Obama largement consacrée à la crise.
La 1ère conférence de presse d'Obama largement consacrée à la crise.
Barack Obama a prédit lundi une "catastrophe" si le Congrès ne votait pas un plan de relance de l'économie. Le président américain veut le texte "dès cette semaine" sur son bureau. Il a également souhaité des ouvertures dans les relations entre les Etats-Unis et l'Iran.

Sans ce plan, qui en est à un stade décisif au Congrès, Barack
Obama a brandi le spectre d'une décennie sans croissance comme l'a
connue le Japon dans les années 90.

Des promesses et des mises en garde

Trois semaines après avoir prêté serment, le président américain
a renoué avec les pratiques de la campagne et pris à témoins de
l'urgence de la situation les habitants d'une petite localité
manufacturière de l'Indiana (nord) durement touchée par la
récession.



Dans la soirée, il a largement consacré sa première conférence de
président au plan. A Washington comme à Elkhart, Barack Obama a
rappelé la perte de 3,6 millions d'emplois aux Etats-Unis depuis le
début de la crise et s'est livré à une nouvelle défense vigoureuse
du plan censé sauver ou créer trois à quatre millions d'emplois en
deux ans.



Les suppressions d'emplois peuvent "transformer une crise en
catastrophe et je refuse de laisser cela se produire", a martelé
Barack Obama à Washington. Le nouveau président a aussi promis de
travailler avec les banques en difficultés pour "nettoyer les
comptes" et débloquer le flux du crédit, à la veille de l'annonce
par le Trésor d'un nouveau plan de sauvetage du secteur
financier.

"Remettre ce pays au travail"

Le président a appelé le Congrès à "surmonter ses divergences"
et à lui transmettre dès "cette semaine" le plan de relance
économique, qui doit être mis au vote mardi par le Sénat, assurant
qu'il ferait "tout ce qu'il faudra pour remettre ce pays au
travail".



Le gigantesque plan de relance économique américain, de plus de
800 milliards de dollars, a franchi lundi une étape décisive au
Sénat qui a voté la clôture des débats par 61 voix contre 36, avant
une éventuelle adoption mardi.



ats/cer

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Iran: un pas vers l'ouverture?

Par ailleurs, Barack Obama a émis l'espoir lundi de créer "dans les prochains mois" des "ouvertures" entre les Etats-Unis et l'Iran qui permettront "de s'asseoir à une table, face à face". "Je pense qu'il y a la possibilité, au moins, d'une relation de respect mutuel", a-t-il dit.

Mais "il est temps maintenant pour l'Iran d'envoyer des signaux prouvant qu'il veut agir différemment", a-t-il aussi ajouté. Barack Obama avait promis pendant la campagne présidentielle de rompre avec la politique de George W. Bush vis-à-vis de l'Iran qu'il jugeait improductive.

Le président Mahmoud Ahmadinejad a réagi en déclarant que l'Iran était prêt au dialogue avec les Etats-Unis mais dans l'égalité et le respect mutuel, lors d'un discours pour le 30e anniversaire de la révolution islamique.

"Le nouveau gouvernement américain a déclaré qu'il voulait le changement et entamer le chemin du dialogue mais le changement réel doit être fondamental et non tactique. Le peuple iranien est prêt au dialogue mais dans un climat d'égalité et de respect mutuel", a dit Ahmadinejad devant des dizaines de milliers personnes rassemblées à Téhéran.

Les deux pays s'opposent sur plusieurs dossiers, dont le programme nucléaire iranien, officiellement civil mais soupçonné par les Occidentaux de masquer des ambitions militaires.

Le président américain a par ailleurs promis de ne pas laisser le réseau al-Qaïda et son chef Oussama ben Laden "agir impunément" en Afghanistan "et attaquer les Etats-Unis".

Dans ce combat qui devient une priorité de Washington, Barack Obama a jugé qu'il ne faisait aucun doute que les terroristes bénéficiaient de sanctuaires sûrs dans les régions tribales du Pakistan. "Nous devons nous assurer que le Pakistan est un allié exemplaire dans la bataille que nous menons contre le terrorisme", a-t-il encore insisté.

Enfin, le président américain a accueilli tièdement l'idée d'une "commission vérité" destinée à enquêter sur les abus présumés sous l'administration de George W. Bush.