Les habitants de Qamishli sont "heureux" que les derniers djihadistes soient sur le point de tomber. Mais ils restent prudents car ils savent que le groupe Etat islamique possède encore des moyens financiers et militaires. Il le prouve d'ailleurs presque tous les jours en perpétrant des attaques loin des zones de combats.
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De plus, leur idéologie fait encore des émules, explique Saleh Muslim, l'une des figures politiques du Kurdistan syrien: "Le plus gros problème, c’est comment vaincre leur mentalité et leur idéologie. Nous voyons que dans des endroits que nous avons libérés, les gens ont été contaminés par leurs idées. Changer les mentalités est donc la chose principale à faire. La guerre sera longue pour achever notre victoire parce que changer les esprits est très difficile".
Le groupe Etat islamique encore présent
Que ce soit en Syrie, mais aussi en Irak, les djihadistes arrivent encore à recruter en jouant sur plusieurs facteurs, comme la défiance de la population envers des pouvoirs centraux jugés corrompus et brutaux, la haine intercommunautaire notamment entre chiites et sunnites, mais aussi sur le ressentiment de la population. En effet, afin d'éviter des pertes dans ses rangs, la coalition a massivement bombardé les localités tenues par Daesch. Des villes comme Raqqa ont quasiment été détruites, provoquant de nombreuses pertes civiles et la colère des habitants.
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Antoine Silacci/lan