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Gaza: promesse d'une aide de 4,5 milliards

Hillary Clinton est arrivée avec une enveloppe de 900 millions de dollars.
Hillary Clinton est arrivée avec une enveloppe de 900 millions de dollars.
La communauté internationale s'est mobilisée lundi pour la reconstruction de Gaza et la relance de l'économie palestinienne. Lors d'une conférence de donateurs à Charm el-Cheikh, en Egypte, elle a octroyé une aide de 4,481 milliards de dollars à l'Autorité palestienne.

"Nous avons recueilli aujourd'hui 4,481 milliards de dollars
pour les deux prochaines années", a déclaré le chef de la
diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheit en clôturant la réunion.
Dans la journée, l'Autorité palestinienne (AP) a présenté aux
donateurs réunis dans la station balnéaire égyptienne un plan de
reconstruction et relance économique ambitieux.



"Un simple retour au statu quo ante ne suffira pas. Nous devons
mettre Gaza sur le chemin vers la prospérité durable et le
bien-être et créer un environnement permettant à l'économie de
s'épanouir et aux gens de vivre dignement", a expliqué le premier
ministre palestinien Salam Fayyad.



Le plan prévoit 1,3 milliard de dollars en 2009-2010 pour la
reconstruction et le redémarrage de l'économie et 1,5 milliard pour
combler le déficit prévu dans l'exercice en cours du budget de
l'AP. La moitié de cette somme sera consacrée à Gaza bien que l'AP
n'exerce aucun contrôle sur ce territoire tombé mi-2007 aux mains
des islamistes du Hamas.



La Suisse, présente à Charm el-Cheikh, n'a pas modifié son
engagement financier: elle soutient des programmes en faveur des
autorités palestiniennes à hauteur de 20 millions de francs et a
dégagé 6 millions de francs pour l'aide humanitaire dans la bande
de Gaza.

Levée du blocus exigée

Selon Salam Fayyad, la levée du
blocus israélien imposé à Gaza est "la condition essentielle" pour
une mise en oeuvre réussie du plan. Le secrétaire général de l'ONU,
Ban Ki-moon a lui aussi insisté sur ce point, jugeant "intolérable"
la situation aux points de passage extérieurs de Gaza.



"Les travailleurs humanitaires n'y ont pas accès. Les denrées
essentielles ne peuvent pas entrer", s'est-il plaint.



La conférence a été ouverte par le président égyptien Hosni
Moubarak en présence de 75 délégations du monde entier, six
semaines après la fin de l'offensive israélienne de 22 jours qui a
fait plus de 1300 morts et provoqué d'énormes destructions. Ni le
Hamas, ni Israël n'y ont été invités.

Deux Etats

"Le soutien à l'économie palestinienne et l'amélioration des
conditions de vie des Palestiniens ne devrait pas se substituer à
la finalité du processus de paix qui doit être un règlement basé
sur deux Etats", Israël et la Palestine, a déclaré Hosni
Moubarak.



La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, qui a annoncé une
assistance de 900 millions de dollars, a elle aussi souligné qu'"en
accordant une aide humanitaire à Gaza, nous cherchons aussi à
promouvoir les conditions dans lesquelles un Etat palestinien
pourra aboutir".



Hillary Clinton s'est en outre dite "inquiète" de la poursuite des
tirs de roquette de Gaza vers le sud d'Israël et appelé tous les
parties à oeuvrer à un cessez-le-feu "durable".

Hillary Clinton en Israël

Hillary Clinton est arrivée lundi soir en Israël pour sa
première visite en tant que secrétaire d'Etat américaine. Mardi,
elle doit notamment rencontrer le président israélien Shimon Peres
ainsi que le Premier ministre sortant Ehud Olmert, la ministre des
Affaires étrangères sortante Tzipi Livni et le ministre de la
Défense sortant Ehud Barak.



Elle aura également un entretien avec le Premier ministre
pressenti pour former le prochain gouvernement, Benjamin Netanyahu,
le chef de la droite.



ats/sbo/ant

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Réunion du Quartette

Une réunion du Quartette pour le Proche-Orient (USA, UE, ONU et Russie), qui oeuvre pour la création d'un Etat palestinien aux côtés d'Israël, a commencé en marge de la conférence.

Mahmoud Abbas a averti que les "efforts de reconstruction et de développement resteront insuffisants, impuissants et menacés en l'absence d'un règlement politique". Il a appelé le président américain Barack Obama à agir pour sauver le processus de paix au moment où Israël s'apprête à se doter du cabinet le plus à droite de son histoire.

Dans un communiqué, le Hamas a rejeté "toute exploitation politique" de l'aide, affirmant que les donateurs iraient "dans la mauvaise direction" en essayant de le contourner.

Le porte-parole du gouvernement israélien, Mark Regev, a lui affirmé soutenir les efforts pour venir en aide à la population de Gaza mais "ne pas vouloir que la bonne volonté de la communauté internationale soit exploitée par le Hamas".