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L'ex-informatrice de WikiLeaks Chelsea Manning à nouveau en détention

Chelsea Manning a passé 7 ans en prison pour avoir transmis à WikiLeaks des informations classifiées. [Keystone - AP Photo/Steven Senne]
L'ex-informatrice de WikiLeaks Chelsea Manning à nouveau en détention / Le Journal horaire / 24 sec. / le 9 mars 2019
L'ancienne analyste du renseignement américain Chelsea Manning a été placée en détention vendredi. En cause, son refus de témoigner dans une enquête sur WikiLeaks.

"Je vous déclare coupable d'entrave à la bonne marche de la justice", a déclaré le juge fédéral Claude Hilton, qui placé en détention Chelsea Manning, 31 ans, après l'avoir convoquée devant son tribunal en banlieue de Washington.

L'ancienne informatrice de WikiLeaks refuse de répondre aux questions d'un grand jury supervisant une enquête sur l'organisation fondée par Julian Assange.

Chelsea Manning s'était pourtant vu proposer une immunité dans le cadre de ces investigations.

Refus d'être interrogée par un jury

Mais elle affirme bénéficier d'un droit constitutionnel à ne pas être interrogée par ce grand jury, dont elle dénonce par ailleurs l'opacité des actes de procédure.

L'ancienne lanceuse d'alerte a répété sa détermination vendredi dans un communiqué. "Je ne participerai pas à un processus secret que je désapprouve moralement, qui a notamment servi à piéger et à persécuter des militants exerçant leur liberté d'expression protégée par la loi", a-t-elle écrit.

Chelsa Manning restera donc en détention tant qu'elle ne reviendra pas sur sa décision ou jusqu'à ce que le grand jury soit dissous, a averti le juge Claude Hilton, du tribunal d'Alexandria, près de Washington.

afp/jvia

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Graciée par Obama en 2017

En 2010 le soldat Manning, alors prénommé Bradley, avait fait fuiter grâce à WikiLeaks plus de 700'000 documents confidentiels ayant trait aux guerres d'Irak et d'Afghanistan, dont plus de 250'000 câbles diplomatiques qui avaient plongé les Etats-Unis dans l'embarras.

L'ex-analyste du renseignement a purgé sept ans de prison sur les 35 de sa condamnation initiale, ayant bénéficié d'une commutation de peine octroyée par l'ancien président Barack Obama. Lors de sa détention, elle avait entamé sa transition vers son identité de femme.