C'est la première visite du président iranien depuis son accession au pouvoir, en 2013. Hassan Rohani est déterminé à persuader l'Irak de ne pas céder aux pressions de Washington, qui appelle à restreindre la coopération commerciale et diplomatique avec son ennemi Téhéran. "On ne peut pas comparer la relation de l'Iran avec l'Irak avec celle qu'entretiennent les Etats-Unis et Bagdad", a lancé le leader avant son séjour inédit.
Il s'entretiendra avec le Premier ministre Adel Abdel Mahdi et le président Barham Saleh avant de se rendre dans deux villes saintes chiites, Kerbala et Najaf. Il y rencontrera notamment le grand ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité religieuse de ce pays à majorité chiite.
Rôle d'équilibriste
Depuis le rétablissement des sanctions américaines sur les secteurs financiers et pétroliers en Iran, Téhéran a plus que jamais besoin du soutien de Bagdad, grand allié des Etats-Unis. Depuis la fin de la guerre et la chute de Saddam Hussein en 2003, les relations commerciales entre les deux pays musulmans se sont largement développées.
Bagdad a obtenu une exemption des sanctions jusqu'au 20 mars mais Washington ne cesse de l'appeler à diversifier ses fournisseurs. L'Iran ne l'entend pas de cette oreille et veut élever le montant des échanges commerciaux avec l'Irak à 20 milliards de dollars par an.
Iran contre Trump
afp/ani