"En tant qu'administrateur, il a l'obligation de participer au conseil, donc s'il en obtient le droit, il veut être présent", avait expliqué lundi son principal défenseur, selon des propos retransmis à la télévision.
Mais la justice, qui n'a pas donné de détail, a manifestement estimé qu'il n'était pas approprié de lui accorder une telle autorisation.
Plus de 100 jours en prison
Carlos Ghosn, qui a passé plus de 100 jours en prison pour malversations financières présumées, a en effet interdiction de rencontrer les protagonistes de l'affaire, au premier rang desquels les responsables de Nissan, à l'origine de l'enquête qui a provoqué sa chute.
Le conseil d'administration du groupe se réunit mardi au siège de Yokohama, dans la banlieue de Tokyo.
Le dirigeant avait été révoqué en novembre de la présidence de Nissan, quelques jours après son arrestation le 19 novembre à Tokyo, à la sortie de son jet privé, mais il reste administrateur tant que l'assemblée générale des actionnaires n'a pas voté sa destitution. Elle se tiendra le 8 avril à cette fin, ainsi que pour désigner au siège d'administrateur laissé vacant le nouveau président de Renault, Jean-Dominique Senard.
Interdiction de quitter le Japon
Dans l'attente de son procès, qui n'interviendra pas avant plusieurs mois, Carlos Ghosn, 65 ans, a interdiction de quitter, même brièvement, le Japon. Il n'a pas le droit d'accéder à internet, ses allées et venues ainsi que celles de ses visiteurs sont filmées et les images régulièrement remises au tribunal.
Le parquet a cependant jugé vendredi que ces "conditions de libération sous caution n'étaient pas efficaces pour empêcher une altération de preuves compromettantes".
ats/pym