![Bernard Tapie, photographié ici en octobre 2018, doit à nouveau faire face à la justice française. [Reuters - Philippe Wojazer]](https://img.rts.ch/articles/2019/image/24gjwl-25972802.image?w=1280&h=720 "Bernard Tapie, photographié ici en octobre 2018, doit à nouveau faire face à la justice française. [Reuters - Philippe Wojazer]")
L'homme d'affaires Bernard Tapie est jugé à Paris pour escroquerie
Dix ans après l'arbitrage qui lui avait accordé 403 millions d'euros pour solder son litige avec le Crédit Lyonnais sur la revente d'Adidas, Bernard Tapie est jugé pour escroquerie devant le tribunal correctionnel de Paris.
Le procès s'est ouvert lundi en début d'après-midi. Le patron du groupe de médias La Provence doit répondre pendant quatre semaines d'"escroquerie" et de "détournement de fonds publics". Soit ceux qu'il a été condamné à rembourser après l'annulation de l'arbitrage au civil en 2015 dans le dossier Adidas.
L'homme d'affaires français n'est pas seul sur le banc des accusés. Cinq autres personnes comparaissent, dont son ancien avocat, trois complices présumés à Bercy et l'un des arbitres du litige. Les six hommes sont en effet soupçonnés à divers degrés d'avoir arrangé la procédure d'arbitrage de 2008 et l'avoir biaisée au profit de Bernard Tapie. Tous clament leur innocence.
"Rétablir un certain nombre de vérités"
L'ex-ministre et président de l'Olympique de Marseille n'a pas l'intention de se laisser faire et se réjouit déjà de la conclusion de ce feuilleton judiciaire. "Plus personne ne pourra dire que j'ai volé le contribuable", a-t-il déclaré à RTL dans une interview diffusée lundi matin.
A 76 ans, il mettra son traitement contre son double cancer entre parenthèses. "J'aurais préféré vivre ce procès en parfaite santé [...] Mais je suis dans l'état d'esprit de quelqu'un qui va enfin rétablir un certain nombre de vérités", a-t-il aussi affirmé.
Ariane Hasler/afp/ani
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