Cette forme de criminalité informatique, dite "hacktivisme", a
pris ces derniers temps "une ampleur inédite", relèvent les experts
dans leur rapport semestriel publié vendredi.
Des mobiles nationalistes ou des revendications politiques
peuvent être à l'origine de ces assauts, qui vont de la
défiguration de sites au blocage de serveurs par l'envoi massif de
mails en passant par le sabotage et le vol d'informations.
Les acteurs d'un conflit ou d'un démêlé quelconque trouvent avec
Internet, qui joue un rôle toujours plus important dans les Etats
modernes, un angle d'attaque idéal. Et de citer des cyberattaques
attribuées à des nationalistes russes contre des Etats de l'ancien
bloc soviétique et contre la station Radio Free Europe.
Les événements sportifs, à l'instar de l'Euro 2008, sont aussi
régulièrement visés par les activistes politiques, selon
MELANI.
Se méfier des amis virtuels
S'agissant de la fréquentation de réseaux sociaux en ligne, la
Centrale de surveillance pointe du doigt les dangers liés à la
publication de renseignements personnels.
Les sites de réseautage constituent "une mine d'informations"
quant à l'emploi exercé, à l'adresse électronique, aux partenaires
commerciaux ou encore aux loisirs. Grâce à ces données, les escrocs
peuvent donner une apparence plus crédible à leurs courriels
infectés.
Autre danger: la tentation pour certains utilisateurs de
considérer les réseaux sociaux comme un monde en soi et de
divulguer des informations qu'ils auraient tues dans le monde réel.
"Or, cette communauté réserve des désillusions", rappelle
MELANI.
agences/jeh
Un phénomène en recrudescence
De manière générale, les experts ont constaté depuis janvier 2008 une recrudescence d'attaques dirigées contre des sites Web pour infecter leurs visiteurs.
Même les plateformes réputées et celles d'institutions gouvernementales comme l'ONU (un.org) ne sont pas épargnées, relèvent-ils dans leur rapport semestriel publié vendredi.
Les forums sont particulièrement vulnérables en termes de sécurité
Et de noter que les criminels ont tout intérêt à diffuser leurs maliciels à partir de sites Web, car les utilisateurs sont devenus plus prudents à l'égard des "spams".
Les failles du sans fil
Les réseaux sans fil (wi-fi) sont désormais très répandus, y compris parmi les particuliers.
S'ils ne sont pas suffisamment protégés, des criminels peuvent accéder à partir d'eux à des données ou informations à usage interne, ce qui peut poser de graves problèmes, en particulier aux entreprises.
Par ailleurs, un réseau sans fil mal protégé permet de commettre des infractions informatiques en dissimulant sa véritable identité.