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Abdelaziz Bouteflika renonce à briguer un cinquième mandat

Abdelaziz Bouteflika renonce à briguer un 5e mandat à la tête de l'Algérie
Abdelaziz Bouteflika renonce à briguer un 5e mandat à la tête de l'Algérie / 19h30 / 1 min. / le 11 mars 2019
Abdelaziz Bouteflika renonce à briguer un cinquième mandat consécutif à la tête de l'Etat algérien, a annoncé lundi la présidence. Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a, lui, remis sa démission. Le ministre de l'Intérieur, Nourredine Bedoui le remplace.

Le président algérien a en outre décidé de reporter le scrutin qui était prévu le 18 avril, ajoute la présidence.

Dans un message à la nation publié par l'agence officielle APS, Abdelaziz Bouteflika précise que la présidentielle aura lieu "dans le prolongement" d'une conférence nationale" chargée de réformer le système politique et d'élaborer un projet de Constitution d'ici fin 2019. Le Conseil constitutionnel aurait dû valider jeudi les candidatures à l'élection désormais reportée.

Trois semaines de manifestations

Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, au pouvoir depuis 1999, avait décidé dans un premier temps de se porter candidat à sa propre succession malgré une santé fragile depuis qu'il avait été victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2013.

Cette décision a entraîné depuis trois semaines de très importantes manifestations pacifiques en Algérie.

Concert ininterrompu de klaxons

L'annonce faite par le chef de l'Etat dans un message à la Nation publié par l'agence officielle a aussitôt été saluée par un concert ininterrompu de klaxons dans le centre d'Alger, déserté par la police, pourtant largement déployée durant la journée.

"Pacifiquement, on a fait tomber la marionnette!", chantent des Algérois lundi soir, mélangeant le surnom dont une chanson affuble le président et un des mots d'ordre de la contestation: "pacifique!".

Des centaines d'Algérois, brandissant  le drapeau national - vert et blanc, frappé d'une étoile et d'un croissant rouges - se rassemblent sur plusieurs places du centre d'Alger en entonnant les chants des deux semaines de contestation.

>>Lire: Si Bouteflika est candidat, mille juges refuseront de superviser l'élection

agences/pym

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