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Le cardinal George Pell écope de six ans de prison pour pédophilie

Le cardinal George Pell est le plus haut représentant de l'Eglise catholique jamais reconnu coupable d'abus sexuels sur mineurs. [AFP - ASANKA BRENDON RATNAYAKE]
Le cardinal George Pell écope de six ans de prison pour pédophilie / Le Journal horaire / 37 sec. / le 13 mars 2019
Le cardinal australien George Pell, ancien numéro trois du Vatican, a été condamné mercredi, par un tribunal de Melbourne, à six ans de prison pour agressions sexuelles contre deux enfants de choeur à la fin des années 1990.

Plus haut représentant de l'Eglise catholique jamais reconnu coupable de viol sur mineur, George Pell, 77 ans, devra passer au minimum trois ans et huit mois derrière les barreaux.

George Pell été reconnu coupable en décembre de pénétration sexuelle et de quatre chefs d'attentat à la pudeur contre deux adolescents alors âgés de 13 ans. Mais ce verdict n'avait pu être annoncé que fin février pour des raisons juridiques.

Des actes aux répercussions "durables"

Le juge Peter Kidd a qualifié ces crimes d'"odieux" avant de préciser que "ces actes ont eu des répercussions "profondes" et "durables" sur une victime encore en vie aujourd'hui et probablement sur l'autre, décédée par la suite d'une surdose d'héroïne".

Le cardinal Pell, qui risquait jusqu'à 50 ans de réclusion, est resté impassible, les mains croisées sur les genoux, alors que le juge décrivait les agressions. L'ex-numéro trois du Vatican n'a pas témoigné à son procès et, dans un interrogatoire filmé en 2016 alors qu'il était à Rome, il avait qualifié ces accusations de "mensonges insensés", "de tas d'inepties absolues".

Les victimes déçues

Les victimes ont pour leur part témoigné de leur déconvenue face à ce jugement relativement clément, bien que la procédure judiciaire ne soit pas terminée.

"C'est difficile de trouver du réconfort" dans cette décision, a déclaré une victime, avant d'ajouter: "Je suis reconnaissant que le tribunal ait reconnu ce qui m'a été infligé quand j'étais enfant mais je ne connais pas le repos" car "plane l'ombre de la procédure d'appel".

Le condamné saura début juin s'il aura droit à un procès en appel. La défense argue que le verdict est "déraisonnable" et que la décision se fonde sur le témoignage de la seule des deux victimes encore en vie, qui plus est sur des faits vieux de plus de deux décennies.

afp/alp/boi

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