Antonio Tajani a assuré que ses propos ont été sortis de leur contexte et instrumentalisés. Restent que ses déclarations continuent à susciter l'indignation en Italie et à Strasbourg.
Le président du Parlement européen a en effet estimé mercredi sur une radio italienne qu'"on peut ne pas partager sa méthode. (...) Mais il faut être honnête, Mussolini a fait des routes, des ponts, des bâtiments, des installations sportives, il a réaménagé tant de zones de notre Italie".
Démission demandée
Au cours de l'entretien, Antonio Tajani a ainsi semblé reprendre à son compte la vielle théorie selon laquelle il y aurait un bon Mussolini pendant les premières années du régime et puis le dictateur d'après l'adoption des lois raciales en 1938 et en 1940 l'entrée en guerre de l'Italie.
Les associations antifascistes sont montées au créneau, elles ont rappelé les violences du fascisme dès ses origines. Et à Rome comme à Strasbourg, des parlementaires ont demandé la démission d'Antonio Tajani, lequel a finalement présenté ses excuses, affirmant qu'il était "un antifasciste convaincu".
Eric Jozef/ebz