"J'ai hâte d'opposer mon veto à cette résolution d'inspiration démocrate", a tweeté le président américain en réponse au camouflet que lui a infligé le Sénat en refusant de débloquer les fonds nécessaires au mur.
Son édification hautement controversée pourra donc se poursuivre. Reste néanmoins l'humiliation de devoir dégainer un premier veto présidentiel pour sauver sa grande promesse de campagne malgré un Sénat à majorité républicaine, avec 53 sièges sur 100. Il semble improbable que le Congrès outrepasse le veto présidentiel, car cela nécessiterait une majorité des deux tiers dans les deux chambres.
Sénateurs sous pression
Donald Trump avait mis la pression sur les républicains pour éviter ce scénario. Il avait aussi tenté de justifier la constitutionnalité de sa décision de recourir à cette mesure d'exception pour obtenir 8,6 milliards de dollars pour le mur. C'est parce qu'ils estiment que le président a piétiné les pouvoirs du Congrès que les douze sénateurs républicains ont soutenu la résolution démocrate.
Le vote a eu lieu moins de deux mois après le plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis. A l'origine de ce blocage administratif, un bras de fer avec Nancy Pelosi. La présidente de la Chambre des représentants s'était opposée au projet de Donald Trump, plaidant plutôt pour un renforcement des mesures de sécurité aux postes de la frontière.
ats/ani
Revers au Congrès
Populaire auprès de la base républicaine, Donald Trump a des relations plus compliquées avec ses troupes au Congrès, où il enchaîne les revers cette semaine. Mercredi soir, c'est sa politique étrangère, et notamment son solide soutien à l'Arabie saoudite, qui a été clouée au pilori, également grâce à des voix républicaines: le Sénat a approuvé une résolution l'exhortant à arrêter tout soutien américain à la coalition saoudienne dans la guerre au Yémen.