C'est le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), près de Paris, qui sera chargé de la lecture des cartes mémoires des enregistreurs de vols, a annoncé cette agence française réputée pour son expertise dans les enquêtes délicates sur des accidents d'avion.
Le BEA, où sont arrivées jeudi les boîtes noires, a été choisi par les autorités éthiopiennes qui dirigent l'enquête sur l'accident.
Une équipe éthiopienne en charge de l'enquête s'est également rendue vendredi à Paris.
Suspension de la livraison du modèle 737 MAX
Boeing avait plus tôt annoncé la suspension des livraisons des avions actuellement en production "jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée". Selon un porte-parole, l'avionneur américain poursuivra en revanche leur production. Boeing produit actuellement 52 MAX par mois et il prévoyait avant cette crise d'augmenter la cadence de production à 57 exemplaires.
L'agence américaine de l'aviation avait ordonné mercredi de clouer au sol "provisoirement" les Boeing 737 MAX 8 et 9 aux Etats-Unis dans le sillage de décisions similaires des autorités de sécurité aérienne dans le monde entier.
afp/alp
Une situation d'urgence immédiatement après le décollage
"Break, break, demande retour à la maison". Ce sont les mots, selon le New York Times, du commandant de l'avion d'Ethiopian Airlines aux contrôleurs aériens, avant que l'appareil ne s'écrase.
D'après le témoignage, dans les pages du quotidien américain, d'une personne ayant eu accès aux échanges entre l'équipage et les contrôleurs, le pilote a rencontré "une situation d'urgence immédiatement après le décollage".
Les contrôleurs observent alors que la trajectoire de l'avion oscille entre des montées et des descentes de plusieurs centaines de pieds, le signe que cela se passe très mal, selon ce même témoignage.