Le tireur présumé de Christchurch inculpé pour meurtre
L'auteur présumé des fusillades qui ont fait 50 morts est apparu menotté et vêtu de la tenue blanche des prisonniers pour une brève audience à laquelle seule la presse pouvait assister, pour raisons de sécurité.
"Fasciste" autoproclamé, il est resté impassible lorsque son inculpation lui a été signifiée. Debout, flanqué par deux policiers, il a fait de la main droite le signe "OK" en joignant le pouce et l'index, symbole utilisé à travers le monde par les adeptes du suprémacisme blanc. Il sera maintenu en détention provisoire jusqu'à une prochaine audience fixée le 5 avril.
En tout, 50 personnes sont mortes et près d'une cinquantaine ont été blessées lors des fusillades dans deux mosquées de la ville néo-zélandaise de Christchurch. D'après les éléments connus, l'assaillant a tiré sur les fidèles au hasard. Deux blessés se trouvent dans un état critique, dont un enfant de quatre ans.
>> Lire : Un attentat contre deux mosquées fait près de 50 morts en Nouvelle-Zélande
Législation sur les armes à durcir
Par ailleurs, la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a évoqué l'"un des jours les plus sombres" du pays. Elle a également déclaré que la législation sur le contrôle des armes à feu serait modifiée.
"L'attaquant était détenteur d'un permis de port d'armes acquis en novembre 2017", a précisé Jacinda Ardern lors d'une conférence de presse à Wellington, avant de se rendre à Christchurch, la ville du sud du pays où a eu lieu le carnage.
Cinq armes dont deux fusils semi-automatiques ont été utilisées lors de l'attaque, a-t-elle précisé. "Ce que je peux vous dire, c'est que notre législation sur les armes va changer", a-t-elle dit aux journalistes, ajoutant que les armes semi-automatiques pourraient être interdites.
La Nouvelle-Zélande a durci les conditions d'accès aux armes semi-automatiques en 1992, deux ans après qu'un malade psychiatrique a tué 13 personnes à Aramoana, sur l'île du Sud.
Néanmoins, il suffit d'avoir plus de 16 ans pour demander un permis de port d'arme standard après séances d'instruction.
>> La tuerie a été largement filmée su les réseaux sociaux avant d'être retirée :
afp/br/lan