Au moment où les dépouilles de certaines victimes commencent à être restituées aux familles, une liste encore incomplète des victimes a révélé que les fidèles tués étaient âgés de 3 à 77 ans, et qu'au moins quatre étaient des femmes. Quatre Egyptiens, un Saoudien, un Indonésien, quatre Jordaniens et six Pakistanais figurent parmi les victimes.
L'auteur de la tuerie est un extrémiste australien qui, à l'occasion de son inculpation pour meurtre samedi, a fait de la main un signe de reconnaissance des suprémacistes blancs.
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Manifeste reçu 9 minutes avant
L'ex-instructeur de fitness de 28 ans, "fasciste" autoproclamé, a expliqué ce massacre et les deux années de sa préparation dans un long "manifeste" islamophobe de 74 pages truffé de commentaires conspirationnistes et de références à des figures de l'extrême-droite.
La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a révélé dimanche que son cabinet avait reçu ce texte neuf minutes avant le début du carnage dans la plus grande ville de l'Île du Sud.
"Il n'incluait aucun lieu ni aucun détail spécifique", a-t-elle ajouté, en précisant que le document avait été transmis aux services de sécurité moins de deux minutes après sa réception.
Jacinda Ardern a également dit qu'elle attendait des explications de Facebook et d'autres réseaux sociaux sur la diffusion en direct des images du carnage.
agences/lan
Elan de solidarité
Cette tragédie a provoqué une onde de choc en Nouvelle-Zélande, un pays de cinq millions d'habitants dont 1% se disent musulmans, connu pour sa douceur de vivre, sa tradition d'accueil et sa faible criminalité.
Dans tout le pays, un élan de solidarité interconfessionnelle a été observé, avec des millions de dollars de dons et des achats de nourriture halal pour les victimes.
Plus de 1,5 million de vidéos supprimées
Dans les 24 heures qui ont suivi l'attaque contre deux mosquées de Christchurch, Facebook dit avoir supprimé à travers
le monde 1,5 million de vidéos de la tuerie qui a fait 50 mort.
Environ 1,2 million de ces vidéos ont été bloquées au moment de leur téléchargement, a précisé le réseau social, sur Twitter.
In the first 24 hours we removed 1.5 million videos of the attack globally, of which over 1.2 million were blocked at upload...
— Facebook Newsroom (@fbnewsroom) 17 mars 2019
L'auteur de la fusillade a diffusé les images du massacre sur Facebook pendant dix-sept minutes en utilisant une application utilisée par les amateurs de sports extrêmes, LIVE4, qui permet de diffuser en direct sur Facebook des images tournées à partir de caméras portatives.