C'est le premier voyage de Jair Bolsonaro à l'étranger pour une rencontre bilatérale depuis qu'il a pris ses fonctions le 1er janvier. Il avait pour l'heure seulement assisté en janvier au Forum économique de Davos.
Aux Etats-Unis, le président brésilien est accompagné de six ministres. Son fils Eduardo, député fédéral qui joue un rôle majeur dans le rapprochement de Brasilia avec la droite ultraconservatrice américaine, se trouve lui aussi à Washington.
Le président Bolsonaro, qui n'a jamais caché son admiration pour son homologue américain, a souligné sur Twitter l'importance cruciale que revêt pour lui cette visite.
"Pour la première fois depuis longtemps, un président brésilien qui n'est pas anti-américain vient à Washington", a-t-il écrit. "C'est le commencement d'une alliance pour la liberté et la prospérité, comme les Brésiliens l'ont toujours désirée".
Gourou
Dimanche soir, Jair Bolsonaro, qui est logé pendant son séjour à Blair House, la résidence pour les hôtes officiels située près de la Maison Blanche, a dîné à la résidence de l'ambassadeur du Brésil à Washington avec des leaders d'opinion.
Selon des sources diplomatiques, parmi les invités figuraient Steve Bannon, ancien stratège de campagne de Donald Trump, et Olavo de Carvalho, un écrivain brésilien résidant aux Etats-Unis et considéré comme le gourou de Jair Bolsonaro.
Quelque 50 personnes ont manifesté dimanche devant la Maison Blanche contre la venue du président avec des pancartes disant "Bolsonaro assassin" et "Libérez Lula", référence à l'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010), en prison pour corruption.
Ligne dure sur le Venezuela
C'est mardi que le chef de l'Etat brésilien doit rencontrer le président Trump à la Maison Blanche. L'un des principaux sujets des entretiens devrait être la crise au Venezuela, sur laquelle les deux présidents devraient réaffirmer une ligne dure contre le président socialiste Nicolas Maduro.
Pour accroître la pression, Washington impose au Venezuela des sanctions économiques et a décrété un embargo sur le pétrole, exportation cruciale pour l'économie du pays, qui entrera en vigueur le 28 avril.
Jair Bolsonaro et Donald Trump devraient aussi discuter de mesures visant à accroître le commerce bilatéral et de la possibilité de l'entrée du Brésil dans l'OCDE, l'Organisation de coopération et de développement économiques.
afp/pym