Dans la nuit du 25 au 26 août dernier, un Allemand de 35 ans est décédé à Chemnitz dans la Saxe, après avoir reçu 5 coups de couteau à la suite d'une dispute. Deux suspects principaux ont été identifiés: un Syrien de 23 ans et un Irakien de 22 ans, qui est toujours en fuite et qui pourrait être l'auteur des coups mortels.
Les preuves contre l'accusé, qui nie les faits, sont minces: pas de traces ADN qui l'incrimine, et un acte d'accusation qui repose notamment sur le témoignage d'un individu qui n'a vu la scène que de loin. Ce procès pourrait donc aboutir à un non-lieu lorsqu'il arrivera à son terme en octobre. Les autorités de Chemnitz redoutent ce scénario, car cela pourrait donner lieu à de nouveaux débordements dans la ville.
Débordements à Chemnitz
Après une fausse information, partagée 350'000 fois sur les réseaux sociaux, qui annonçait qu'une femme avait été importunée par un réfugié et qu'un homme était mort en voulant la défendre, les milieux d'extrême droite avaient récupéré le fait divers.
Des manifestations de néonazis et de représentants du parti Alternative für Deutschland (AfD) avaient ainsi provoqué des débordements racistes dans les rues de Chemnitz durant plusieurs jours. Des contre-manifestations avaient aussi été organisées.
>> Lire : Heurts en marge des défilés pro- et anti-migrants à Chemnitz en Allemagne
Si le calme est revenu depuis, les autorités craignent une nouvelle récupération politique. Des élections locales en Saxe auront en effet lieu l'automne prochain, et l'AfD dans cette région est particulièrement forte.
Blandine Milcent/lan