"Par cet acte terroriste, il recherchait beaucoup de choses, mais l'une d'elles était la notoriété. C'est pourquoi vous ne m'entendrez jamais prononcer son nom", a-t-elle déclaré lors d'une session extraordinaire du Parlement, qu'elle a ouverte avec l'expression arabe de bienvenue "Salam aleikum" ("la paix soit avec toi").
"Je vous implore: prononcez les noms de ceux qui ne sont plus plutôt que celui de l'homme qui les a emportés", a-t-elle ajouté dans son discours empreint d'émotion. "C'est un terroriste. C'est un criminel. C'est un extrémiste. Mais quand je parlerai, il sera sans nom".
Cinquante fidèles ont été tués vendredi à l'heure de la prière à Christchurch, sur l'île du sud de la Nouvelle-Zélande, par un suprémaciste blanc, qui a diffusé en direct les images de son attaque et publié au préalable un "manifeste" raciste. L'extrémiste australien, âgé de 28 ans, a été inculpé pour l'heure d'un chef de meurtre.
Durcissement de la loi sur les armes
Mais Jacinda Ardern a assuré aux parlementaires que la justice n'en resterait pas là. "Il fera face à la loi dans toute sa rigueur", a-t-elle lancé.
La cheffe du gouvernement a déjà annoncé un durcissement de la législation sur les armes, qui a permis au tueur d'acheter l'arsenal ayant servi à l'attaque, y compris des armes semi-automatiques.
Elle a également répété qu'une enquête serait ouverte afin de déterminer comment l'Australien avait pu planifier et mener ses attaques en Nouvelle-Zélande au nez et à la barbe des services de sécurité.
ats/pym