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Israël confirme la poursuite de la colonisation

Benjamin Netanyahu refuse tout "gel" de la colonisation israélienne.
Benjamin Netanyahu refuse tout "gel" de la colonisation israélienne.
Israël a confirmé dimanche son intention de construire des "centaines de logements" dans les colonies de Cisjordanie occupée, malgré l'avalanche de critiques suscitée par ce projet dans le monde.

"Le Premier ministre Benjamin Netanyahu va annoncer dans les
prochains jours la construction de plusieurs centaines de logements
supplémentaires et de bâtiments publics tels que des écoles, des
synagogues, des dispensaires en Judée-Samarie (Cisjordanie)", a dit
le ministre des Transports, Israël Katz.

Ménager la droite dure

En soirée, une porte-parole d'Ehud Barak a affirmé que ce
dernier donnerait dans les 48 heures son aval pour la construction
"de 450 à 500 logements dans les grands blocs d'implantions" en
Cisjordanie. La construction dans les colonies dans les territoires
occupés palestiniens doit obtenir l'agrément du ministre israélien
de la Défense.



Selon les médias, Benjamin Netanyahu compte autoriser la
construction d'une centaine de bâtiments comprenant un demi-millier
de logements dans les colonies de Cisjordanie où habitent déjà
300'000 Israéliens.



Cette initiative, destinée à ménager l'aile la plus dure de la
droite israélienne opposée tout gel de la colonisation, a été
vivement critiquée par la direction palestinienne, ainsi que par la
Maison Blanche, les Européens et la Ligue arabe.

Non au "gel" de la colonisation

Pour les commentateurs politiques israéliens, en rejetant un gel
total de la colonisation, Benjamin Netanyahu devrait parvenir à
brider toute velléité de fronde au sein de son parti Likoud (droite
nationaliste), qui pourrait déstabiliser sa majorité.



Selon Israël Katz, un proche du Premier ministre, ce dernier
entend permettre la poursuite de la construction dans la douzaine
de quartiers israéliens à Jérusalem-est, où vivent 200'000
Israéliens, et l'achèvement de 2500 logements en chantier en
Cisjordanie.



Selon la radio militaire, Benjamin Netanyahu refuse la notion de
"gel" de colonisation préconisé par le président Barack Obama et
préfère parler de "ralentissement". Vendredi, Benjamin Netanyahu a
fait savoir qu'il entendait donner un coup d'accélérateur à la
colonisation avant un "moratoire" de plusieurs mois.



afp/dk

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Israël justifie sa décision

Ces annonces israéliennes surviennent avant la nouvelle mission prévue en fin de semaine de l'émissaire spécial américain George Mitchell.

Israël Katz a justifié l'attitude du Premier ministre en expliquant que Barack Obama n'était pas parvenu à obtenir de "gestes" de la part des pays arabes en échange de concessions israéliennes sur la colonisation.

"Barack Obama n'a pas réussi à convaincre les pays arabes de faire des gestes pour favoriser la reprise des négociations. L'Arabie saoudite a ainsi refusé d'autoriser le survol de son espace aérien à des avions israéliens en affirmant que de tels vols auraient désacralisé les lieux saints de l'islam", a-t-il déploré.

Mais au Caire, le chef de la Ligue arabe Amr Moussa a estimé qu'il n'était plus possible de parler d'une normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

"Il est impossible de parler d'une normalisation au moment où Israël refuse toute mesure significative" sur le gel de la colonisation, a-t-il dit.

"Je ne pense pas qu'il y ait un gouvernement arabe qui puisse offrir un cadeau gratuit sur un plateau d'argent à Israël. Ce dossier (la normalisation) doit être clos".

Le président palestinien Mahmoud Abbas a jugé inutile une entrevue avec Benjamin Netanyahu au cas où ce dernier accélérerait la colonisation et a de nouveau conditionné une reprise des négociations de paix à l'arrêt de la colonisation.