Abdelaziz Bouteflika, âgé de 82 ans et au pouvoir depuis 1999, a renoncé à briguer un cinquième mandat mais n'a pas démissionné. Il veut rester en fonction jusqu'à l'adoption d'une nouvelle Constitution, ce qui, de fait, prolonge son mandat en cours. L'élection présidentielle prévue le 18 avril a été reportée sine die.
Des manifestants défilent depuis près d'un mois dans les grandes villes du pays pour exiger le changement politique et le départ du président.
Manifestations dans tout le pays
En l'absence de chiffres officiels, l'ampleur de la mobilisation de vendredi est difficile à établir. Mais des sources sécuritaires ont fait état de "centaines de milliers de personnes" dans les rues du centre d'Alger, précisant que des manifestations ont été recensées dans 42 des 48 wilayas (préfectures) de ce pays pétrolier de 40 millions d'habitants.
Calme et discipline
La manifestation dans la capitale s'est déroulée dans le calme, les forces de l'ordre ne faisant usage de gaz lacrymogènes que ponctuellement et sur des incidents isolés, empêchant notamment des manifestants d'approcher la Mouradia, siège de la présidence, précise un journaliste de l'agence Reuters.
A la nuit tombée, la plupart des manifestants étaient repartis, après avoir nettoyé les rues des traces de leur passage comme ils l'ont fait les semaines précédentes.
agences/oang