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Nouveau départ des relations russo-américaines

Sergueï Lavrov et Hillary Clinton ont inauguré une nouvelle ère à Genève.
Sergueï Lavrov et Hillary Clinton ont inauguré une nouvelle ère à Genève.
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ont convenu vendredi à Genève de relancer les relations entre les deux pays. "C'est un bon début", a affirmé la responsable américaine.

Les deux chefs des diplomaties russe et américaine ont annoncé
vouloir conclure un accord sur le Traité de réduction des armes
stratégiques (START-1) avant la fin de l'année, date de
l'expiration du traité.



"Il n'y a pas de temps à perdre", a déclaré Hillary Clinton. "Nous
allons commencer à travailler ensemble immédiatement pour traduire
les paroles en actes", a-t-elle affirmé au terme d'un entretien de
deux heures et demi avec son homologue russe, qualifié de "très
productif".



Déclarant qu'une relance des relations russo-américaines
"prendrait du temps", Hillary Clinton a affirmé qu'il fallait "plus
de confiance, de prévisibilité et de progrès". Pour la nouvelle
secrétaire d'Etat, priorité doit être accordée au traité sur le
désarmement ainsi qu'à la prévention contre le risque de
prolifération nucléaire.

Travailler sur tous les sujets de désaccord

"Il s'agit d'un nouveau
départ non seulement pour améliorer nos rapports bilatéraux, mais
pour faire progresser le monde vers un avenir plus pacifique", a
souligné Hillary Clinton. "Nous avons poussé le bouton de la
reprise du dialogue", a déclaré Sergueï Lavrov.

Il a insisté sur le nouvel esprit de coopération bilatérale. Les
deux pays ont convenu de travailler "de manière franche et ouverte
comme partenaires" sur tous les sujets de désaccord, a-t-il
dit.



Le ministre russe a estimé qu'un accord est possible avec
Washington sur "les armes offensives et les défenses antimissiles".
Les présidents américain Barack Obama et russe Dmitri Medvedev se
rencontreront le 2 avril à Londres pour fixer les grandes
orientations stratégiques, a-t-il précisé, en se déclarant "très
satisfait" de son entretien.



Les relations bilatérales entre les Etats-Unis et la Russie se
sont nettement tendues durant la présidence Bush. En août dernier,
lorsque l'armée russe est intervenue en Géorgie, l'administration
républicaine avait tenté d'isoler Moscou, notamment au sein de
l'OTAN qui avait gelé son dialogue avec les Russes.



ats/ant

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Un cadeau qui a fait beaucoup rire

Anecdote du court séjour genevois la femme de l'ex-président américain Bill Clinton, le "bouton de remise à zéro" offert par Hillary Clinton à son homologue russe a fait beaucoup rire, en raison d'une erreur de traduction.

Dès son arrivée dans la salle du 18e étage de l'hôtel Intercontinental, Hillary Clinton avait pris à part Sergueï Lavrov en lui disant: "J'ai un cadeau pour vous qui symbolise ce que le président Obama, le vice-président Joe Biden et moi-même avons dit: nous voulons repartir à zéro et nous allons le faire ensemble".

Elle lui a alors remis une boîte carrée entourée d'un ruban. Elle contenait un support en plastique noir et jaune, sur lequel était posé un gros bouton-poussoir rouge autour duquel était écrit en russe et en anglais "bouton de remise à zéro". Le problème est qu'un mot de la traduction en russe était erroné. Au lieu de "remise à zéro", le mot utilisé voulait dire "surcharge".

Les deux ministres ont convenu en riant que l'agenda entre les deux pays était effectivement surchargé et qu'ils doivent travailler à une meilleure compréhension également sur le plan linguistique.

Encore de nombreux dossiers à résoudre

Washington et Moscou vont aussi tenter de rapprocher leurs positions sur des dossiers comme l'Iran, la Corée du Nord et l'Afghanistan.

Sur l'Iran, Hillary Clinton s'est toutefois prononcée pour une poursuite des sanctions unilatérales et multilatérales contre Téhéran afin de dissuader ce pays de se doter de l'arme nucléaire.

La secrétaire d'Etat américaine a dit sa volonté de remettre les discussions sur "une piste sérieuse" à propos du projet de bouclier antimissile américain en Europe orientale.