Loyalistes et protestantes, l'Association de défense de l'Ulster
(UDA) et sa faction dissidente ont donné leur accord à la
commission indépendante de surveillance du désarmement, a précisé
Shaun Woodward, ajoutant aussi: «nous commençons à voir le bout du
tunnel du processus de désarmement».
Fin juin, les principales milices loyalistes d'Irlande du Nord La
Force des Volontaires d'Ulster (UVF) et les Red Hand Commando
(RHC), un groupe associé à l'UVF, avaient annoncé avoir entièrement
détruit leur arsenal. Dans le même temps, l'UDA avait indiqué
qu'elle avait commencé à le faire.
Ces groupes, qui luttent contre la sécession de la province
britannique, sont bannis et considérés comme terroristes au
Royaume-Uni. Ils avaient déjà officiellement renoncé à la violence,
mais sans jusqu'à présent accepter de se désarmer.
La fin d'un processus initié en 1997
Leur ennemi juré, l'Armée républicaine irlandaise (IRA,
catholique et séparatiste), a, quant à elle, achevé son désarmement
en 2005. Et en décembre 2008, le gouvernement britannique avait
donné un an aux loyalistes pour faire de même.
Le processus de désarmement a été lancé en 1997 sous le contrôle
de la Commission indépendante de surveillance. Shaun Woodward a
relevé que beaucoup avait été fait depuis la mise en place de la
commission. Il a appelé tous les groupes a continuer à travailler
avec elle et à déposer les armes «avant la fin du processus en
février», quand l'offre d'amnistie deviendra caduque.
Les groupes loyalistes paramilitaires sont considérés comme
responsables du décès d'un millier de personnes pendant plusieurs
dizaines d'années.
ats/os
Ulster: une bombe désamorcée
Un engin explosif artisanal de grosse taille a été désamorcé mardi par des experts militaires dans le sud de l'Irlande du Nord, ont annoncé les autorités, qui soupçonnent les groupes républicains dissidents d'avoir délibérément visé la police.
La bombe de quelque 270 kg avait été positionnée sur une route à la sortie du village de Forkhill, dans le sud du comté d'Armagh, et le dispositif de mise à feu avait été placé de l'autre côté de la frontière avec l'Irlande.
Les enquêteurs soupçonnent les groupuscules dissidents de l'Armée républicaine irlandaise (IRA), opposés au processus de paix ayant abouti au partage du pouvoir dans la province britannique, d'avoir posé cette bombe.
Cette année, deux groupes républicains dissidents ont revendiqué le double meurtre de deux soldats britanniques, abattus le 7 mars devant leur caserne de Masserene, au nord-ouest de Belfast
Quarante-huit heures plus tard, un agent de police avait été abattu à Craigavon, au sud-ouest de Belfast.