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Les troupes britanniques prennent congé de l'Irak

Les troupes de sa Majesté ont passé la mains à leurs homologues américains.
Les troupes de sa Majesté ont passé la mains à leurs homologues américains.
Les Royal Marines britanniques ont officiellement commencé mardi à se retirer de Bassorah, dans le sud de l'Irak. Après six ans de présence dans cette région, ils ont transmis le relais aux troupes américaines.

Le drapeau de la division sud-est de la Force multinationale,
aux couleurs des Royal Marines de Sa Majesté, a été baissé, sur la
base militaire de Bassorah, à 550 km au sud de Bagdad, où 4100
soldats britanniques sont toujours déployés.

La cérémonie s'est déroulée en présence de 300 officiers
britanniques, irakiens et américains. Parmi eux, le commandant en
chef de la Force multinationale en Irak, le général Ray Odierno, et
le chef d'état-major de l'armée britannique, le général Jock
Stirrup.

Passage de témoin aux Américains

C'est désormais le drapeau de la 10e division de montagne de
l'armée américaine qui flotte au-dessus de la base, les Américains
prenant le relais jusqu'à leur retrait définitif d'Irak fin 2011.
Ils doivent notamment assurer la formation des forces de police de
Bassorah, le poumon économique du pays à 550 km au sud de
Bagdad.



"Nos nations sont liées par le sang que nous avons versé ensemble.
C'est un lien incassable", a dit le général Odierno, en prenant la
parole au début de la cérémonie. "Vous avez restauré l'espoir là où
régnait le chaos", a-t-il ajouté. La mémoire des 179 militaires
britanniques tués depuis mars 2003 en Irak a aussi été
honorée.



Dans son intervention, le général Jock Stirrup a rendu hommage
"aux hommes et femmes des quatre coins des Etats-Unis et de la
Grande Bretagne qui ont combattu avec courage en Irak pendant une
si longue période (...) en particulier ceux qui ont consenti le
sacrifice ultime".

Jusqu'au bout

"C'est le début du désengagement des forces de la Coalition dont
la Grande-Bretagne était partie intégrante", avait dit un officier
britannique avant la cérémonie. "Même si c'est le début du retrait,
il y a encore du travail et nous continuerons à travailler jusqu'au
départ du dernier soldat britannique", a-t-il ajouté.



Conformément à l'accord signé fin décembre entre Bagdad et
Londres, les 4100 soldats britanniques encore présents en Irak
doivent terminer leur mission le 31 mai, avant un retrait total fin
juillet.



La Grande-Bretagne avait été un allié clé de l'Amérique de George
Walker Bush lors de l'invasion de l'Irak en mars 2003 par les
troupes de la Coalition. Avec 46'000 soldats en mars et avril 2003,
au plus fort de son effort de guerre, le contingent britannique
était le deuxième après celui des Etats-Unis.

Une longue histoire

C'est la seconde fois en un demi-siècle que des soldats
britanniques se retirent d'Irak. En mai 1959 déjà, ils avaient
quitté la base d'Habbaniyah, près de Falloujah, tournant la page
d'une présence débutée en 1916.



La province de Bassorah a été sous le contrôle des Britanniques de
la chute de Saddam Hussein jusqu'au 1er janvier 2009 quand les
forces irakiennes ont pris le relais pour le contrôle de la
sécurité.



agences/jeh

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Officiels irakiens: la fin de l'impunité

Les officiels irakiens vont souffrir: désormais, leurs gardes armés n'auront plus le droit de terroriser les passants et les automobilistes en prenant les rues à contresens, en tirant en l'air ou en actionnant leur sirène.

"A la suite de nombreuses plaintes, le Premier ministre Nouri al-Maliki a décidé de prendre des mesures sévères contre les convois des officiels qui sèment le trouble dans la population, en tirant en l'air ou en circulant à contresens", a annoncé mardi lors d'une conférence de presse le porte-parole du ministère irakien de l'Intérieur, le général Abdel Karim Khalaf.

Les services de protection des responsables irakiens se livrent quotidiennement à des rodéos automobiles dans les rues de Bagdad pour se frayer un chemin dans les embouteillages monstrueux que connaît le capitale depuis la chute de Saddam Hussein en 2003, en raison de l'importation massive de voitures et des routes barrées ou rétrécies par des murs de béton.

Le ministre irakien de l'Intérieur Jawad Bolani a demandé à ses services d'appliquer immédiatement les ordres de Nouri al-Maliki.

"Les convois officiels, quelle que soit leur importance, doivent se conformer au code de la route dans toute ville irakienne. Nous présenterons à la justice les agents de sécurité des convois qui ne respectent pas les ordres de la police", a prévenu le général Khalaf.

"Nous allons stopper les convois dont les gardes tirent en l'air et ils seront arrêtés et punis selon la loi. L'utilisation des sirènes est désormais interdite sauf en cas d'urgence ou pour poursuivre des criminels dans les embouteillages", a-t-il ajouté.

Nouri al-Maliki a demandé aussi un réduction de nombre de voitures dans les convois officiels.

Attentat suicide à Mossoul

Un kamikaze a lancé mardi un camion rempli d'explosifs à Mossoul, faisant au moins huit morts et 12 blessés, selon des responsables irakiens et américains.

L'assaillant visait un commissariat de police du centre de la ville, située dans le nord du pays, selon un policier Jassim al-Jubouri.

L'armée américaine a confirmé l'attentat, déclarant qu'au moins quatre policiers irakiens et quatre civils avaient été tués.

D'après elle, trois policiers irakiens et neuf civils ont également été blessés.