"Il a fallu beaucoup de temps pour y arriver", a commenté Donald Trump en signant le décret présidentiel, Benjamin Netanyahu regardant par-dessus son épaule. Le président américain a ensuite remis le stylo à son invité en lui recommandant de l'offrir comme cadeau au peuple israélien.
En pleine campagne électorale dans son pays, Benjamin Netanyahu a déclaré qu'Israël "ne renoncerait jamais" à la majeure partie du Golan syrien conquis par l'Etat hébreu lors de la guerre des Six Jours en 1967, avant de l'annexer en 1981. Une annexion qui n'a jamais été reconnue par la communauté internationale
Ce geste de Trump est largement perçu en Israël comme un coup de pouce électoral à Netanyahu. Il lui avait déjà offert deux grandes victoires diplomatiques avec la reconnaissance de Jérusalem en tant que capitale de l'Etat hébreu en 2017 et le transfert de l'ambassade américaine dans la Ville Sainte, en mai dernier.
La Syrie dénonce, la Russie s'inquiète
La Syrie a dans la foulée dénoncé une "atteinte flagrante" à sa souveraineté et à son intégrité territoriale, selon une déclaration du ministère des Affaires étrangères à l'agence de presse officielle syrienne Sana.
Par la voix de la porte-parole de a diplomatie, la Russie a pour sa part dit redouter "une nouvelle vague de tensions" au Proche-Orient. "De telles choses, parce qu'elles se situent en dehors du champ légal et ignorent toutes les procédures internationales (...) ne peuvent malheureusement qu'aggraver la situation", a-t-elle ajouté.
Le statut juridique du Golan reste inchangé, a par ailleurs indiqué le porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric. "Pour le secrétaire général (Antonio Guterres), il est clair que le statut du Golan n'a pas changé. La politique de l'ONU vient des résolutions du Conseil de sécurité et cette politique n'a pas changé", a-t-il souligné.
agences/boi
L'Arabie saoudite condamne la décision de Donald Trump
L'Arabie saoudite a condamné la décision de Donald Trump de reconnaître l'annexion par Israël du plateau du Golan, y voyant une violation du droit international.
L'Arabie saoudite "exprime son rejet ferme et condamne la déclaration de l'administration américaine reconnaissant la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan syrien occupé", a rapporté lundi l'agence de presse officielle SPA au sujet de ce territoire conquis par l'armée isralienne en 1967 puis annexé en 1981.