"Je continue de croire que la meilleure option pour le Royaume-Uni est de quitter l'Union européenne le plus tôt possible avec un accord, soit le 22 mai", a insisté la dirigeante conservatrice devant les parlementaires. Mais faute d'un soutien suffisant aux chambres, elle estime qu'espérer l'adoption de son accord au troisième essai est un leurre.
Pourtant, l'acceptation de cet accord est la condition mise par Bruxelles à un Brexit ordonné, dont la date a été repoussée du 29 mars au 22 mai. La semaine est donc cruciale.
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Discussions continues
Theresa May a toutefois ajouté qu'elle espérait pouvoir faire adopter cette semaine cet accord. "Je continue à discuter avec des collègues de la Chambre pour trouver un soutien de façon à ce que nous puissions organiser un vote cette semaine."
La Première ministre a notamment rencontré lundi le chef de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn, après s'être entretenue dimanche avec des députés de son propre camp conservateur partisans d'un Brexit sans concession et hostiles à l'accord de retrait. Le député a néanmoins réaffirmé que son parti ne soutiendrait pas le texte de Theresa May.
La parole aux parlementaires
Face à l'impasse, les députés pourraient adopter un amendement permettant d'organiser une série de votes indicatifs mercredi. Ils auraient par exemple le choix entre un Brexit plus doux ou radical, c'est-à-dire sans accord, ce que Theresa May veut absolument éviter.
Sans consensus autour d'un plan B, Theresa May soumettrait bel et bien son accord une troisième fois au vote des députés. Son plan laborieusement négocié avec Bruxelles serait alors la seule option à adopter pour divorcer de l'UE.
Catherine Ilic/ats/ani