Le juge Antonio Ivan Athié a décidé d'accepter la demande d'habeas corpus déposée par la défense de Michel Temer, considérant que la détention provisoire n'était pas "justifiée". L'effet est immédiat.
La décision concerne également les sept autres accusés détenus en même temps que le prédécesseur de Jair Bolsonaro, y compris l'ex-ministre des Mines et de l'Energie, Moreira Franco. Le magistrat a justifié sa décision en évoquant l'absence d'éléments "qui montreraient qu'ils représentent une menace à l'ordre public ou qu'ils pourraient dissimuler des preuves".
Enquête de corruption tentaculaire
Pour rappel, Michel Temer, 78 ans, avait été arrêté à Sao Paulo 80 jours après avoir quitté le pouvoir, dans le cadre de l'opération "Lavage express". Il est devenu jeudi le deuxième président brésilien emprisonné dans le cadre de l'enquête, après Luiz Inacio Lula da Silva, en prison depuis avril 2018 pour corruption et blanchiment d'argent.
Lancé il y a cinq ans, "Lavage express" a mis au jour le plus grand scandale de corruption de l'Histoire du Brésil, autour de contrats du groupe public pétrolier Petrobras, avec des grands groupes du BTP. L'ancien chef d'Etat est soupçonné d'être à la tête d'"une organisation criminelle" qui aurait détourné jusqu'à 1,8 milliard de réais, soit 417 millions d'euros.
ats/ani