L'armée israélienne et les groupes armés palestiniens ont poursuivi jusqu'à tôt mardi les hostilités engagées la veille au soir, malgré l'annonce d'un cessez-le-feu.
Ripostant à un tir de roquette la nuit précédente, les avions, les hélicoptères et les chars israéliens ont frappé, selon l'armée, des dizaines d'objectifs dans le territoire sous blocus. Sept Palestiniens ont été blessés par les frappes israéliennes, ont rapporté les secours.
Tir de barrage
Les Palestiniens ont de leur côté déclenché un tir de barrage de dizaines de roquettes et d'obus de mortier en direction du territoire israélien, selon les journalistes de l'AFP à Gaza. Les armes se sont finalement tues, au moins provisoirement, au petit jour.
L'armée israélienne a quant à elle rapporté 30 nouveaux tirs de roquettes et d'obus de mortier en provenance de Gaza depuis 22h00 (21h00 en Suisse), soit un total d'une soixantaine depuis le début des échanges de feu lundi en début de soirée.
Des blessés de part et d'autre
La bande de Gaza, éprouvée par les guerres, la pauvreté et les blocus israélien et égyptien, ainsi que ses environs ont été le théâtre lundi d'une énième poussée de fièvre depuis la guerre de 2014. Et ce après qu'une roquette a détruit une maison à Mishmeret, petite localité au nord de Tel-Aviv, dans la nuit de dimanche à lundi. Quatre adultes et trois enfants, dont un bébé de six mois, ont été hospitalisés avec des brûlures et des blessures légères.
Le Hamas et Benjamin Netanyahu passent pour être réticents à une confrontation d'envergure. Mais en pleine campagne électorale, Benjamin Netanyahu a été accusé par ses adversaires d'avoir "perdu la bataille de la sécurité" et de la dissuasion contre le Hamas. Il a d'ailleurs écourté sa visite aux Etats-Unis pour suivre la réponse à cette attaque.
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ats/ebz
Trois guerres depuis 2007
Ces tensions renouvelées surviennent quelques jours seulement avant le 30 mars, premier anniversaire de la "Grande marche du retour", mouvement gazaoui dirigé notamment contre le blocus.
Cet anniversaire doit donner lieu à une importante mobilisation palestinienne. Depuis mars 2018, au moins 258 Gazaouis ont été tués par des tirs israéliens, la grande majorité lors de manifestations, souvent accompagnées de violences, le long de la frontière, d'autres dans des frappes israéliennes. Deux soldats israéliens ont été tués.
Israël et le Hamas se sont livré trois guerres à Gaza depuis que le Hamas a pris le pouvoir à Gaza en 2007. Les deux camps ont frôlé la guerre en 2018 et les tensions ont de nouveau augmenté ces dernières semaines.