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Le gouvernement malien tente de lutter contre les violences

Plus de 130 habitants d'un village peul ont été tués la semaine passée au centre du Mali. [Keystone - Tabital Pulaaku via AP]
Le gouvernement malien prend des mesures pour rétablir la sécurité dans le pays / La Matinale / 1 min. / le 26 mars 2019
Après le massacre au Mali de 130 civils dans un village peul par de présumés chasseurs dogons, le gouvernement a annoncé une série de mesures pour tenter de rétablir la sécurité entre les communautés.

En réponse à cette attaque, la plus meurtrière au Mali depuis 2013, et sous la pression, l’Etat a annoncé la dissolution d'une milice de chasseurs dogons et le limogeage des chefs de l'armée malienne.

Mais pour Yvan Guichaoua, spécialiste du Sahel à l’Université de Kent, interrogé dans La Matinale de mardi, cette réponse est plus symbolique qu’efficace: "On a remplacé les généraux par d'autres, ce n'est pas une inflexion de la politique. Tout reste à faire sur le terrain, contre l'impunité des milices qui ont commis ces actes."

Longue série d'attaques

Cette attaque meurtrière est la dernière d’une longue série d’incidents communautaires qui émaillent le centre du pays depuis 2 ans. Le gouvernement aurait tardé à agir, trop occupé à lutter contre les djihadistes au nord, selon certains, trop complices des milices notamment des chasseurs Dogon, selon d’autres.

Si aucun fait ne le prouve, certains signes ne trompent pas, estime Ibrahim Maïga, chercheur à l’institut d’études de sécurité à Bamako. "L'Etat malien est en fait très peu présent au centre du pays. Les populations locales ont l'impression que l'Etat a créé une sorte de complicité passive et favorise ces milices sur le terrain."

Pour Ibrahim Maïga, la situation au Mali est aujourd’hui inquiétante: les violences sont en augmentation alors que l’Etat contrôle de moins en moins son territoire.

Céline Tzaud/lan

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L'ONU envoie des enquêteurs

L'ONU a annoncé mardi l'envoi d'une équipe d'enquêteurs au Mali, après la tuerie perpétrée dans un village peul du centre du pays

Cette tuerie est la plus sanglante depuis la fin des principaux combats de l'opération lancée en 2013, à l'initiative de la France, pour chasser les groupes djihadistes qui avaient pris le contrôle du nord du pays.