"Il y a le désir d'une nouvelle approche, d'un nouveau leadership" pour la prochaine phase des négociations du Brexit, qui doit déterminer la future relation du Royaume-Uni avec l'UE, a déclaré mercredi Theresa May devant le "comité 1922", responsable de l'organisation interne des Tories, selon un communiqué de Downing Street.
En s'engageant ainsi à démissionner, la Première ministre abat ce qui ressemble à sa dernière carte pour tenter de faire adopter le Traité de retrait de l'UE qu'elle a négocié pendant de longs mois avec Bruxelles. La pression s'est considérablement accrue sur elle ces dernières jours, nombre de députés, conservateurs notamment, mettant en balance leur soutien à cet accord en échange d'une démission.
"Je suis prête à quitter ce poste plus tôt que prévu afin de faire ce qui est bon pour notre pays et notre parti", a ajouté Theresa May devant les députés conservateurs, auxquels elle avait déjà annoncé en décembre qu'elle ne mènerait pas la campagne pour les prochaines législatives, prévues en 2022.
Huit solutions rejetées par les députés
Les députés britanniques ont dans la foulée rejeté les huit solutions alternatives à l'accord négocié par Theresa May. Parmi ces scénarios, que les députés ont eux-mêmes proposés, figuraient une sortie sans accord, une union douanière avec l'Union européenne ou encore une renonciation au Brexit dans le cas où aucun accord n'était approuvé par les députés.
L'accord négocié par la Première ministre a déjà été rejeté à deux reprises par les députés britanniques, en janvier et à la mi-mars, poussant la dirigeante conservatrice à demander aux dirigeants de l'UE un report de la date du Brexit, fixé désormais au plus tôt au 12 avril.
La Chambre des communes a en revanche approuvé à une large majorité un texte validant le report du Brexit. Le texte a été approuvé par 441 voix tandis que 105 députés se sont exprimés contre le report.
agences/ther