"Mépris du droit international" et "violation des résolutions de l'ONU", cette "reconnaissance est nulle et non avenue", a asséné Vladimir Safronkov, diplomate de la mission russe à l'ONU.
De la Belgique à l'Allemagne en passant par le Koweït, la Chine, l'Indonésie, le Pérou, l'Afrique du Sud ou la République dominicaine, tous ont dénoncé une décision unilatérale qui rompt avec le consensus international jusqu'ici observé.
L'ambassadeur allemand aux Nations unies, Christoph Heusgen, a toutefois souligné que le fait que la Syrie ait demandé cette réunion d'urgence est "cynique alors que le gouvernement syrien viole les résolutions de l'ONU", "a bombardé des écoles et des hôpitaux", "utilisé des armes chimiques" contre son peuple.
Maintien des Casques bleus
Tout en soulignant le droit d'Israël à assurer sa sécurité, les Etats-Unis se sont en revanche joints à leurs partenaires du Conseil de sécurité pour affirmer la nécessité de maintenir sur le Golan la Force des Nations unies pour l'observation du désengagement (Fnuod). Alors que la décision de Donald Trump aurait pu avoir comme conséquence logique une demande de fin de mission.
Présente sur le Golan depuis 1974, la Fnuod compte un millier de Casques bleus, dont le mandat vient à échéance en juin. Son coût annuel est d'environ 60 millions de dollars.
Territoire stratégique notamment par sa richesse en eau, le Golan a été conquis en 1967 par Israël lors de la guerre israélo-arabe et annexé en 1981. Plusieurs résolutions de l'ONU attribuent au plateau un statut de "territoire occupé" illégalement.
ats/pym
Frappes israéliennes
Sur le terrain, la défense syrienne a repoussé mercredi soir une attaque aérienne israélienne près d'Alep (nord), a annoncé l'agence officielle de presse syrienne Sana citant des sources militaires.
Cette attaque visait des installations dans la zone industrielle de Cheikh Najjar, au nord-est d'Alep, et détruit un certain nombre de missiles".