Les électeurs doivent élire leurs maires, conseillers municipaux et chefs de quartier ("muhtar").
Deux coalitions s'affrontent: d'un côté, l'AKP du chef de l'Etat et ses alliés ultranationalistes du MHP et de l'autre, les sociaux-démocrates du CHP et le parti de droite Iyi. Ces derniers sont soutenus par les prokurdes du HDP, qui n'ont pas présenté de candidat à Istanbul et Ankara pour éviter une dispersion des voix anti-Erdogan.
Tous les regards vers Ankara et Istanbul
Les batailles s'annoncent serrées dans la trentaine de municipalités métropolitaines qui constituent le poumon économique du pays, et notamment Bursa (nord-ouest) et Antalya (sud).
Mais les regards sont tournés surtout sur la capitale Ankara et sur Istanbul, coeur économique et démographique du pays où l'hégémonie de l'AKP (Parti de la justice et du développement islamo-conservateur au pouvoir) et de ses prédécesseurs, qui dure depuis 25 ans, est aujourd'hui menacée.
Car la Turquie est confrontée à sa première récession en dix ans, une inflation record et un chômage en hausse. Le scrutin a donc valeur de test pour Recep Tayyip Erdogan, qui a remporté tous les scrutins depuis l'arrivée au pouvoir de son parti, l'AKP, en 2002.
Recep Tayyip Erdogan sur tous les fronts
Le chef de l'Etat a mis dans la balance "la survie de la nation", appelant à "enterrer dans les urnes" les ennemis du pays. L'opposition, de son côté, appelle à profiter de ce dernier scrutin avant 2023 pour sanctionner la politique économique du pouvoir.
Signe de l'importance de ces élections locales, le président s'est lancé à corps perdu dans la campagne, tenant 102 meetings en 50 jours. Vendredi et samedi, il a prononcé pas moins de 14 discours à Istanbul.
afp/oang