La foule s'est rassemblée autour d'une tente de protestation
dressée il y a deux semaines par la famille du soldat, âgé de 22
ans.
Les parents de Gilad Shalit ont exprimé leur frustration face à
l'impasse des négociations pour sa libération. "Ehud Olmert, tu
disposes encore de deux semaines pour agir avant qu'il soit trop
tard", a affirmé avant de quitter la tente Noam Shalit, le père du
soldat, devant des centaines de personnes réunies pour
l'occasion.
Il faisait allusion au délai supplémentaire accordé vendredi par
le président Shimon Peres au Premier ministre pressenti Benjamin
Netanyahu, le dirigeant de la droite, pour tenter de constituer un
gouvernement. Durant cette période, Ehud Olmert doit continuer à
exercer le pouvoir.
Peu d'espoir
Noam Shalit a accusé à plusieurs reprises Olmert de n'avoir pas
fait tout son possible pour obtenir la libération de son
fils.
Selon les commentateurs, les perspectives d'une possible
libération de Gilad Shalit ne sont guère encourageantes avec la
prochaine arrivée au pouvoir de Benjamin Netanyahu. Plusieurs
dirigeants de sa future coalition sont en effet opposés à un
échange qui comprendrait la libération de centaines de Palestiniens
détenus pour leur participation à des attentats
anti-israéliens.
Le caporal Shalit, 22 ans, a été enlevé le 25 juin 2006 lors d'une
opération menée par un commando palestinien, dans le sud d'Israël,
à la lisière de la bande de Gaza.
Les négociations continuent
Le gouvernement israélien et le Hamas ont tous deux affirmé
dimanche que les négociations se poursuivaient en vue d'échanger le
soldat Shalit contre des membres du Mouvement de la résistance
islamique, incarcérés par l'Etat hébreu.
Mark Regev, porte-parole d'Ehud Olmert, assure que les efforts se
poursuivent pour parvenir à un accord sur un échange de
prisonniers. "Le gouvernement d'Israël s'engage à obtenir la
libération de Gilad Shalit. Le travail continue", a déclaré Mark
Regev, sans fournir d'autres détails.
agences/ant
Explosion à Haïfa
Une explosion est survenue samedi soir dans une voiture garée sur le parking d'un centre commercial de Haïfa, dans le nord d'Israël. Elle est le résultat d'une tentative avortée d'attentat, a déclaré dimanche la police. La déflagration n'a pas fait de victimes.
La police a retrouvé plusieurs dizaines de kg d'explosifs. Une partie a explosé prématurément tandis que le reste a été désamorcé par les artificiers de la police.
L'enquête est en cours pour savoir comment cette voiture est arrivée dans le parking et des recherches ont été lancées pour trouver les suspects.
Samedi soir, une femme a entendu une explosion et prévenu immédiatement les services de sécurité, ce qui a permis de faire évacuer tout le centre commercial.
En octobre 2003, un attentat suicide commis par une Palestinienne avait fait 19 morts, dont cinq enfants, dans un restaurant de Haïfa. Cet attentat avait été revendiqué par le Jihad islamique, un groupe radical palestinien.
En mars 2003, 15 personnes avaient été tuées dans un attentat suicide qui avait visé les passagers d'un autobus à Haïfa.