Le chef de l'Etat prendra auparavant des "mesures pour assurer la continuité du fonctionnement des institutions de l'Etat durant la période de transition", poursuit le communiqué, qui précise que sa démission interviendra "avant le 28 avril 2019". Ni la date de cette démission ni les "décisions importantes" qui seront prises avant n'ont été précisées.
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Contesté par la rue
Au pouvoir depuis 20 ans, le président Bouteflika est confronté depuis le 22 février à une contestation massive et inédite, réclamant son départ et celui de son entourage et plus largement celui du "système" au pouvoir.
Après avoir renoncé à briguer un 5e mandat, une perspective qui a fait descendre des millions d'Algériens dans la rue, Abdelaziz Bouteflika avait reporté la présidentielle prévue le 18 avril et proposé de remettre ses pouvoirs à un successeur élu à l'issue d'une Conférence nationale censée réformer le pays et élaborer une nouvelle Constitution. Cette option impliquait qu'il reste au pouvoir au-delà de l'expiration de son mandat et jusqu'à une date indéterminée, solution catégoriquement rejetée par les manifestants.
Un président très isolé
Le président algérien s'est retrouvé très isolé ces derniers jours après que le chef d'état-major de l'armée, le puissant général Ahmed Gaïd Salah, un indéfectible allié, eut affirmé que son départ du pouvoir était la solution à la crise, position à laquelle se sont ralliés rapidement l'essentiel des piliers de son régime.
Selon la Constitution, une fois sa démission actée, c'est le président du Conseil de la Nation, la chambre haute du Parlement, Abdelkader Bensalah, 77 ans, qui assurera l'intérim durant une période maximale de 90 jours au cours de laquelle une présidentielle est organisée.
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afp/vic