Le Parlement "a une nouvelle fois échoué à trouver une majorité claire pour chacune des options" présentées, a réagi le secrétaire d'Etat au Brexit Stephen Barclay. "La position légale par défaut est que le Royaume-Uni va quitter l'UE dans onze jours" sans accord, a-t-il rappelé.
"Cette chambre a toujours refusé un Brexit sans accord, tout comme elle a refusé de renoncer au Brexit. Par conséquent, la seule option est de trouver un moyen permettant au Royaume-Uni de partir avec un accord", a-t-il ajouté.
Nouveau plan
La Première ministre britannique Theresa May doit formuler un nouveau plan d'ici au sommet européen exceptionnel convoqué le 10 avril, si elle souhaite éviter au Royaume-Uni une sortie de l'UE sans accord au soir du 12. Elle n'a pas renoncé à présenter une quatrième fois son accord de divorce aux députés.
Mais le Parlement s'est déjà opposé trois fois l'accord conclu par Theresa May avec Bruxelles. Il a également voté la semaine dernière contre huit propositions parlementaires pour tenter de sortir de l'impasse.
Le modèle norvégien
Parmi les solutions proposées lundi figuraient les deux qui ont recueilli le plus de suffrages la semaine dernière, c'est-à-dire l'organisation d'un référendum sur tout accord de divorce conclu avec Bruxelles et la mise en place d'une union douanière avec l'UE. Une troisième option proposait d'arrêter le processus de Brexit en cas d'absence d'accord à deux jours de la date de sortie, le 12 avril.
Enfin, la proposition d'un modèle "Norvège +", également connue sous le nom de "Common Market 2.0", préconisait le maintien du Royaume-Uni au sein du marché unique, synonyme de liberté de circulation des biens, capitaux, services et personnes, comme la Norvège, ainsi qu'une union douanière spécifique avec l'UE, soit une politique de droits de douane et commerciale commune.
ats/gma
Un Brexit sans accord "chaque jour plus probable"
Une sortie sans accord du Royaume Uni de l'UE devient "chaque jour plus probable", a déclaré mardi le négociateur de l'UE pour le Brexit, Michel Barnier, au lendemain de cette nouvelle série de votes indicatifs au parlement britannique.
"Un Brexit sans accord n'a jamais été mon souhait", a-t-il précisé lors d'une conférence organisée à Bruxelles. "L'UE est maintenant prête" à cette éventualité", a prévenu Michel Barnier.
Conseil des ministres convoqué
Malgré ses trois échecs depuis mi-janvier, Theresa May n'a elle pas renoncé à représenter son accord de divorce aux députés s'il a "une chance raisonnable de succès", a déclaré son porte-parole. Elle a convoqué un Conseil des ministres exceptionnellement long mardi pour discuter la voie à suivre.
Quelle que soit la voie choisie, la Première ministre doit divulguer ses plans au prochain sommet européen exceptionnel convoqué pour le 10 avril. Vendredi, elle avait rappelé que l'option "par défaut" était celle d'un Brexit sans accord ("no deal") le 12 avril, redouté par les milieux économiques.