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Ioulia Timochenko ne fera pas recours et admet sa défaite en Ukraine

Ioulia Timochenko a admis sa défaite devant la presse. [Keystone - Valentyn Ogirenko]
Ioulia Timochenko a admis sa défaite devant la presse. - [Keystone - Valentyn Ogirenko]
Le deuxième tour de la présidentielle ukrainienne opposera bien le comédien Volodymyr Zelensky au chef d'Etat sortant Petro Porochenko. Arrivée 3e dimanche, Ioulia Timochenko a renoncé à faire recours et a admis sa défaite.

L'ex-Première ministre ukrainienne Ioulia Timochenko a fait savoir mardi qu'elle n'avait pas l'intention de contester le résultat du premier tour devant les tribunaux, alors qu'elle revendiquait jusqu'alors la deuxième place.

"Ces élections ont été truquées par Petro Porochenko", a toutefois dénoncé Ioulia Timochenko, arrivée troisième dimanche avec 13,4%, au cours d'une conférence de presse. "Le président actuel a privatisé le système judiciaire. Nous perdrons simplement du temps", a-t-elle poursuivi.

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Pas d'appel à manifester

Ioulia Timochenko a précisé ne pas appeler ses partisans à contester dans la rue les résultats, estimant que des scènes de violence bénéficieraient à la Russie, avec qui Kiev entretient des relations extrêmement tendues depuis l'annexion de la péninsule de Crimée, suivie d'une guerre dans l'est du pays avec des séparatistes pro-russes qui a fait près de 13'000 morts.

"Je respecte le choix du peuple", a encore ajouté Ioulia Timochenko, affirmant que "le combat n'est pas terminé" et appelant ses soutiens à se mobiliser pour les élections législatives d'octobre 2019.

Pas de consigne de vote

Elle n'a pas donné de consigne de vote pour le second tour du 21 avril, qui opposera le comédien Volodymyr Zelensky, arrivé largement en tête dimanche avec 30,2% des voix selon des résultats quasi définitifs, au président sortant Petro Porochenko, avec 15,9%.

La Commission électorale ukrainienne a de son côté indiqué n'avoir constaté aucune infraction majeure et les observateurs internationaux ont salué l'organisation de ces élections jugées "pluralistes", offrant "un large choix" aux électeurs et donnant lieu à un vote "transparent" et un décompte marqué par "très peu de violations".

afp/boi

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