"Nous allons commencer à travailler au plus vite, car nous avons
une lourde mission à remplir", a déclaré Benjamin Netanyahu dans
une brève allocution. Cette cérémonie, première du genre dans
l'histoire d'Israël, s'est déroulée en présence du chef de l'Etat
Shimon Peres, du nouveau président de la Knesset Reuven Rivlin, du
Premier ministre sortant Ehud Olmert et des membres de son cabinet
ainsi que de leurs successeurs.
Le chef de l'opposition, Tzipi Livni, et le chef d'état-major,
Gaby Ashkenazi, ont également participé à cette cérémonie.
Olmert passe la main
"Aujourd'hui, je peux dire comme chef de gouvernement sortant
que j'éprouve satisfaction et fierté", a de son côté déclaré Ehud
Olmert, visiblement ému. "Je n'ai pas réussi à parvenir à une vraie
paix avec nos voisins palestiniens et syriens", a-t-il cependant
convenu. Il a exhorté le nouveau gouvernement à "poursuivre la
quête de la paix, car il n'y a pas d'autre chemin pour Israël que
de suivre celui qui mène à la paix".
A l'issue de cette cérémonie les 30 ministres du nouveau
gouvernement ont posé pour la traditionnelle photo officielle. Des
cérémonies similaires de passation du pouvoir devaient ensuite se
dérouler dans les principaux ministères, notamment aux Affaires
étrangères où l'ultranationaliste Avigdor Lieberman succède à Tzipi
Livni, dirigeante du parti centriste Kadima et nouvelle chef de
l'opposition.
La Knesset a voté mardi l'investiture du gouvernement de Benjamin
Netanyahu à une large majorité de 69 voix contre 45, sur 120
députés. Après le vote, les ministres, Benjamin Netanyahu le
premier, ont prêté serment. Le nouveau gouvernement de coalition
est le 32ème de l'histoire d'Israël et compte le plus grand nombre
de ministres.
afp/sbo
Un gouvernement très à droite
Le parlement israélien a avalisé mardi soir l'investiture du gouvernement de Benjamin Netanyahu. Son ancrage à droite et la confirmation de l'ultra-nationaliste Avigdor Liebermann aux Affaires étrangères suscitent l'inquiétude pour la paix de la région.
Fortement dominé par les partis de droite et l'extrême droite, ce cabinet suscite l'inquiétude pour la poursuite du processus de paix avec les Palestiniens, Benjamin Netanyahu étant opposé à un Etat palestinien indépendant en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, dont la création est soutenue par les Etats-Unis et l'Europe.
Sur les 30 ministères, le Likoud en contrôle 14, dont la Santé, les Affaires stratégiques, les Finances et l'Education.
Israël Beiteinou (extrême droite nationaliste) en obtient 5, dont les Affaires étrangères, l'Intégration et la Sécurité intérieure.
Le Shass (ultra-orthodoxe) hérite de 4 ministères, dont l'Intérieur et l'Habitat.
Les Travaillistes en obtiennent 5, dont la Défense, l'Agriculture, et les Affaires sociales.
La Justice et les Sciences reviennent à des petits partis.