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Enfin un incinérateur de déchets près de Naples

Une vue du tout nouvel incinérateur inauguré à Acerra.
Une vue du tout nouvel incinérateur inauguré à Acerra.
Silvio Berlusconi a inauguré jeudi à Acerra, près de Naples, le premier incinérateur de la Campanie, destiné à pallier la crise des ordures récurrente depuis des années. Le chef du gouvernement italien a par ailleurs récidivé en plaisantant sur la couleur de peau de Barack Obama.

Cette mise en service "est le point de départ pour résoudre les
problèmes de la Campanie", s'est félicité Silvio Berlusconi, tout
en soulignant qu'il restait "encore du chemin à faire".



L'entrée en activité dès avril de cet incinérateur - dont la
construction était en suspens depuis huit ans - avait été promise
par Silvio Berlusconi l'été dernier, alors que Naples et la
Campanie croulaient depuis des mois sous des milliers de tonnes
d'ordures non ramassées.



Le "thermovalorisateur" - dont l'incinération des ordures dégagera
de l'énergie nécessaire à 200'000 foyers - brûlera 600'000 tonnes
de déchets par an. Quatre autres incinérateurs doivent à terme voir
le jour dans la région, placée depuis 1994 par le gouvernement en
"état d'urgence déchets".

"Une bombe écologique"

Un cortège de
plusieurs centaines de manifestants a été bloqué par les forces de
l'ordre, a rapporté l'agence Ansa. Soutenus par des associations de
défense de l'environnement, les manifestants jugent que
l'incinérateur est "une bombe écologique".



L'évêque d'Acerra, Mgr Giovanni Rinaldi, a d'ailleurs refusé de
bénir l'incinérateur, comme le veut la tradition, pour marquer son
opposition au projet, estimant que les déchets seraient brûlés sans
être triés et que leur incinération représenterait un danger pour
la santé et l'environnement.



Si l'absence d'incinérateurs en Campanie, le manque de décharges
et la quasi-inexistence du tri sélectif ont aggravé le problème des
ordures dans la région, la mafia napolitaine, la Camorra, est aussi
pointée du doigt en raison de son infiltration dans le marché
juteux du traitement des déchets.



afp/ant

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"Plus pâle" qu'Obama

Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi s'est jugé jeudi "plus pâle" que Barack Obama, qu'il considère "plus beau, plus jeune et plus grand" que lui.

Ces propos interviennent quelques mois après sa déclaration controversée sur un président américain "plus bronzé" qu'il n'est.

"Je suis plus pâle" que Barack Obama, "notamment parce que cela fait quelque temps que je ne me mets pas au soleil", a déclaré le chef du gouvernement à des journalistes en marge de l'inauguration d'un incinérateur près de Naples (sud), a rapporté l'agence Ansa.

En novembre dernier, en visite officielle à Moscou, Silvio Berlusconi avait qualifié Barack Obama, premier président noir aux Etats-Unis, de "jeune, beau et même bronzé".

Cette sortie avait été vivement critiquée par l'opposition italienne et considérée comme une gaffe par de nombreux médias à l'étranger.

Silvio Berlusconi s'était défendu en qualifiant son commentaire de "plaisanterie affectueuse", qualifiant ses détracteurs d'"imbéciles".