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L'ex-patron de Nissan et Renault Carlos Ghosn à nouveau arrêté à Tokyo

Carlos Ghosn à nouveau arrêté à Tokyo.
Carlos Ghosn à nouveau arrêté à Tokyo / L'actu en vidéo / 1 min. / le 4 avril 2019
Les procureurs de Tokyo ont à nouveau arrêté l'ex-patron de Nissan-Renault, Carlos Ghosn, jeudi matin à son domicile. En cause, de nouveaux soupçons de malversations financières, ont annoncé plusieurs médias japonais.

"Mon arrestation ce matin est révoltante et arbitraire", a déclaré Carlos Ghosn dans un communiqué transmis par e-mail, où il rejette les accusations portées par le parquet de Tokyo.

"Elle fait partie d'une nouvelle manoeuvre de certains individus chez Nissan qui vise à m'empêcher de me défendre en manipulant les procureurs", poursuit-il.

Libéré sous caution

Ce développement, "extrêmement rare" selon la chaîne publique NHK, intervient alors que le magnat de l'automobile, libéré sous caution il y a à peine un mois après plus de 100 jours en détention, avait annoncé mercredi via Twitter qu'il prévoyait une conférence de presse le 11 avril.

Malversations à Oman

Déjà sous le coup de trois inculpations pour déclarations inexactes de revenus sur les années 2010 à 2018 dans des documents remis par Nissan aux autorités financières et pour abus de confiance, Carlos Ghosn avait été libéré sous caution le 6 mars.

Il est à présent soupçonné d'avoir utilisé la réserve du PDG de Nissan pour des transferts d'argent à un distributeur de véhicules du constructeur à Oman. Des montants dont une partie lui serait revenue indirectement, selon une source proche du dossier.

>> Lire aussi : Pas de "retraite-chapeau" pour l'ancien PDG de Renault Carlos Ghosn

agences/jvia

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Première arrestation en novembre

Arrêté une première fois le 19 novembre à l'arrivée de son jet privé à Tokyo, Carlos Ghosn a été mis en examen pour avoir omis de déclarer une grande partie de ses revenus, entre 2010 et 2018, dans des documents de Nissan remis aux autorités boursières.

Il est également poursuivi pour abus de confiance. Selon le parquet, il a tenté de faire couvrir par Nissan "des pertes sur des investissements personnels" au moment de la crise financière d'octobre 2008.