La commission ne dispose actuellement que de la version du rapport expurgée préparée par le ministère de la justice.
"Nous allons travailler avec le ministre de la justice (Bill Barr, ndlr) pendant une courte période dans l'espoir qu'il nous révèle l'intégralité du rapport et les documents correspondants", a déclaré Jerry Nadler, le président démocrate de la commission judiciaire de la Chambre des représentants.
"Mais si cela ne marche pas, nous allons très rapidement émettre des injonctions" pour obtenir les documents, a-t-il ajouté.
Injonctions
Il avait auparavant assuré que si le ministère refusait de transmettre volontairement le rapport du procureur spécial Robert Mueller, "ce devrait être du ressort d'un juge (...) de décider si la commission doit étudier le rapport intégral".
La commission a également approuvé des injonctions à l'encontre de cinq anciens proches conseillers de Donald Trump ou responsables de la Maison-Blanche, dont Steve Bannon, Hope Hicks et Reince Priebus, notamment, pour obtenir leurs témoignages.
Des résumés "pas adéquats"
Bill Barr a promis de rendre public ce rapport à la mi-avril, le temps d'en retirer certains passages sensibles qui pourraient mettre en danger des sources ou contenir des éléments sur d'autres enquêtes en cours.
>> Lire : Une version du rapport Mueller bientôt rendue publique aux Etats-Unis
Des membres de l'équipe du procureur spécial Robert Mueller accusent Bill Barr de ne pas avoir rendu compte "de façon adéquate" dans son résumé des résultats de leur enquête publié le 24 mars, rapporte mercredi le New York Times.
Selon ces sources, les résultats seraient "plus préoccupants" pour Donald Trump que ne l'a laissé transparaître le ministre de la justice.
ats/jvia
"Aucun problème" pour Donald Trump
Le président Donald Trump a assuré qu'il ne verrait "aucun problème" à la publication du rapport. Les parlementaires craignent toutefois que celui-ci n'"invoque son autorité présidentielle" pour bloquer sa diffusion, selon Jerry Nadler.
Le rapport de près de 400 pages du procureur spécial Robert Mueller, rédigé après une enquête de 22 mois, conclut qu'il n'existe pas d'éléments prouvant une entente ou une coordination entre l'équipe de campagne de Donald Trump et la Russie pour influencer les résultats de la présidentielle, selon un court résumé du document publié le 24 mars par Bill Barr.
Cependant, il "n'exonère pas" le président de l'accusation d'entrave à la justice dans cette affaire.