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Attentat dans une mosquée au Pakistan

Des corps continuaient d'être sortis des décombres de la mosquée.
Des corps continuaient d'être sortis des décombres de la mosquée.
Au moins 37 personnes ont été tuées dans un attentat-suicide vendredi dans le nord-ouest du Pakistan, l'un des plus meurtriers de l'histoire du pays. Washington devait annoncer quelques heures plus tard son plan de lutte contre Al-Qaïda, dont le Pakistan est un pion essentiel.

Un kamikaze s'est fait exploser à l'heure de la prière dans une
mosquée de Jamrud, une ville de la zone tribale de Khyber. Dans
cette région frontalière de l'Afghanistan, l'insurrection menée par
les talibans et combattants du réseau Al-Qaïda est particulièrement
active.



Cette attaque intervient au moment où Washington s'apprêtait à annoncer son plan de lutte contre Al-Qaïda , dont le Pakistan est un pion
essentiel.

Pas revendiqué

Le bilan des morts, en fin de journée
était de 37, ou 48 morts selons les sources. L'attentat, qui n'a
pas été revendiqué, a visé une mosquée très fréquentée par des
policiers et membres des forces paramilitaires.



Ils sont très nombreux dans cette région frontalière et
ultrasensible, bordant une route empruntée par les convois de
l'OTAN se dirigeant vers l'Afghanistan.



Cet attentat est le plus meurtrier au Pakistan depuis celui qui a
détruit l'hôtel Marriott d'Islamabad le 20 septembre 2008, faisant
60 morts. Vingt-cinq blessés sont dans un état critique. Le bilan
pourrait s'alourdir, car de nombreuses victimes étaient sans doute
prisonnières des décombres, ont prévenu les autorités locales.

Possibles représailles

Des responsables de la sécurité ont dit soupçonner que cet
attentat ait été commis en représailles aux opérations menées par
les forces pakistanaises contre les talibans et autres groupes
islamistes dans la région de Khyber. Ces opérations devaient
permettre le passage des convois de l'OTAN vers l'Afghanistan,
convois qui sont la cible de nombreuses attaques menées par les
talibans.



Le président Asif Ali Zardari et le premier ministre Yousuf Raza
Gilani ont tous deux "fermement condamné" cet attentat et promis
que ses auteurs seraient traduits en justice.



ats/ant/cht

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Plus de 1600 morts depuis 2007

Les zones tribales semi-autonomes du nord-ouest du Pakistan servent de repaire à des groupes de talibans afghans, chassés de leur pays depuis 2001, et à des combattants d'Al-Qaïda, alliés à des talibans pakistanais.

Ces groupes sont rendus responsables d'une vague d'attentats, suicide pour la plupart, qui ont fait plus de 1600 morts à travers le Pakistan, depuis l'assaut lancé en juillet 2007 par l'armée contre la Mosquée Rouge, un repaire d'islamistes à Islamabad.

Ils sont également accusés par Washington et par Kaboul d'utiliser les zones tribales pakistanaises comme bases arrière pour mener des attaques contre les forces internationales en Afghanistan.

Barack Obama a fait de cette région sa priorité internationale. C'est de ce pays que le chef du réseau Oussama ben Laden, selon des responsables américains, planifie des attentats contre les EtatsUnis et leurs alliés.